L’Iran a appelé la Turquie à ne pas « compliquer davantage la situation » en Syrie à la suite de remarques du chef de la diplomatie turque qui a accusé les alliés de Téhéran d’être responsables des violations du cessez-le feu dans ce pays.
« Les remarques non-constructives des responsables turcs ne feront que compliquer davantage la situation actuelle et accroître les problèmes vers la solution politique à la crise syrienne », a déclaré mercredi soir Bahram Ghasemi, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, rapporte l’AFP.
Auparavant, le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, avait lancé un avertissement au pouvoir syrien et à ses alliés, l’Iran et la Russie.
« Quand nous regardons qui commet ces violations (du cessez-le-feu), nous voyons que c’est le Hezbollah, en particulier, et le régime » d’Assad, a-t-il dit, en appelant l’Iran à « faire pression sur les milices chiites et le régime ».
Il a estimé que si ces violations par les mouvements soutenus par l’Iran en Syrie, dont le Hezbollah, ne cessaient pas, le processus de négociations prévues fin janvier à Astana sous l’égide de la Russie, de l’Iran et la Turquie, « pourrait échouer ».
Mais, selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, ce sont « les groupes armés d’opposition » – dont certains sont soutenus par la Turquie – qui sont à l’origine de violations « répétées » du cessez-le-feu.
M.Qassemi a expliqué que « le cessez-le-feu réinstauré en Syrie est systématiquement violé par des groupes armés et selon des témoignages, il a été violé, en une seule journée, plus de 45 fois. Si nécessaire, nous pourrons divulguer des détails supplémentaires. »
Il a dans ce contexte demandé à Ankara de « prendre les mesures nécessaires » pour faire cesser ces violations « et s’abstenir de prises de positions fausses et d’accuser les autres ».
Il a réaffirmé que « la République islamique d’Iran a fait de son mieux jusqu’à présent pour consolider le cessez-le-feu et frayer le chemin à une solution politique dans une Syrie déchirée par la guerre. L’Iran poursuivra cette politique. »
Boroujerdi appelle les forces étrangères à quitter la Syrie
Pour sa part, le président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique extérieure du Parlement iranien a souligné que toutes les forces étrangères présentes en Syrie sans autorisation du gouvernement devraient rapidement quitter le territoire syrien.
« La présence de toutes les forces étrangères qui sont déployées en Syrie sans autorisation du gouvernement syrien constitue une violation flagrante de la souveraineté syrienne et une occupation du territoire syrien « , a déclaré Alaeddine Boroujerdi à l’issue de sa rencontre avec la présidente du Parlement syrien, Mme Hadiya Abbas.
« Lors de ma rencontre avec Mme Abbas, nous avons discuté des relations interparlementaires irano-syriennes et je l’ai félicitée au nom de tous les députés du Parlement iranien à l’occasion de la libération d’Alep. La lutte antiterroriste fait partie des politiques de principe de la République islamique d’Iran. L’Iran soutient l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie », rapporte PressTV.
Boroujerdi s’est ensuite attardé sur les négociations entre le gouvernement syrien et l’opposition, prévues à Astana, disant que l’Iran soutenait le dialogue inter-syrien.
« Le sort de la Syrie relève de la volonté de son propre peuple et toute décision qui lui sera imposée de l’extérieur sera vouée à l’échec ».
Selon M. Boroujerdi, « les autorités turques se plaignent de la violation du cessez-le-feu en Syrie alors que l’armée de ce pays a occupé des régions en Syrie ».
Le responsable iranien s’est entretenu mercredi avec le président syrien Bachar al-Assad et le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Mouallem.
Source: Divers