L’annexion de pans de la Cisjordanie occupée par ‘Israël’ serait une « infraction au droit international » et même « contraire » aux intérêts de l’entité sioniste, a prévenu mercredi 1er juillet le Premier ministre britannique Boris Johnson dans une tribune publiée à la Une d’un grand quotidien israélien.
Le gouvernement israélien doit se prononcer à partir de mercredi sur la mise en oeuvre du plan controversé du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, qui prévoit notamment l’annexion par ‘Israël’ de colonies juives et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée.
« Je suis un défenseur passionné d’Israël » mais « j’espère profondément que l’annexion n’ira pas de l’avant », affirme M. Johnson dans une tribune en hébreu publiée mercredi à la Une du quotidien israélien Yediot Aharonot, le plus vendu en ‘Israël’, rapporte l’AFP.
« En tant qu’ami de longue date, admirateur et supporter d’Israël, je crains que ces propositions (d’annexion) ne parviendront pas à sécuriser les frontières d’Israël et seront ainsi contraires aux intérêts à long terme d’Israël », a ajouté le Premier ministre britannique pourtant jugé proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui l’a qualifié l’an dernier « d’ami ».
« L’annexion met en péril le chemin accompli par Israël pour se rapprocher du monde arabe et musulman (…) les ennemis d’Israël profiteront de la situation et l’utiliseront contre ceux qui espèrent des progrès au Moyen-Orient », a ajouté M. Johnson, qualifiant une annexion de « violation du droit international ».
« Je veux une solution juste pour les Israéliens et les Palestiniens et le seul moyen est que les deux parties reviennent à la table des négociations, l’annexion ne peut que nous éloigner de cet objectif », a conclu M. Jonhson rejoignant ainsi la position de nombreux leaders européens sur ce sujet sensible.
En plus de l’annexion de la Cisjordanie et de la vallée du Jourdain, le plan controversé de Trump prévoit de mettre en place un État palestinien démilitarisé, sur moins de 40% de la Cisjordanie, en maintenant le statut de Jérusalem AlQuds occupée en tant que capitale indivisible d’Israël.
Il évoque également une capitale du futur État palestinien non pas à l’Est d’AlQuds, où se trouvent les lieux saints de l’Islam, mais dans l’une de ses banlieues. Avec ce projet, le territoire contrôlé par les Palestiniens devra être sans souveraineté.