Le ministre iranien de la Défense, Amir Hatami, a assuré que son pays voudrait négocier avec la Russie pour s’acquérir le système antiaérien S-400.
En visite en Russie pour participer au 6ème forum militaire Armée-2020 qui se tient du 23 au 29 août, il a déclaré lors d’un entretien avec la chaine de télévision Russie 24 : « après la fin de l’embargo sur les armements le 17 octobre prochain l’Iran et la Russie auront à conclure un nouvel accord pour consolider leurs relations à la base des capacités qu’ils détiennent. Nous avons déjà les deux systèmes S-200 et S-300 et nous allons mener des tractations sur le système S-400 ».
Lors d’un entretien exclusif avec l’agence russe Sputnik, il a été interrogé sur les dernières créations de son pays notamment en matière de missiles et a abordé la question de l’exportation des armements produits par la République islamique.
Soulignant que le programme de missiles iranien avait un but exclusivement dissuasif, pour contenir «les États-Unis et le régime israélien qui leur est lié», le haut fonctionnaire a rappelé que son pays devait être prêt à parer à tout défi extérieur.
«Dans un contexte où les États-Unis ont évoqué à maintes reprises au cours de ces dernières années un scénario militaire à l’encontre de l’Iran et où le régime israélien projette l’expansion de son occupation en violation de toutes les normes et ententes internationales, nous devons être prêts à répondre à n’importe quelle agression», a-t-il déclaré, rapporte Sputnik.
Et de rappeler qu’au cours de ces dernières années le pays a enregistré à plusieurs reprises des actions de ce genre et y a immédiatement répliqué. Mentionnant à titre d’exemple la pénétration d’un drone américain dans l’espace aérien iranien et qui a été abattu par la DCA, ainsi que l’attaque d’Ahvaz, revendiquée par Daech, et qui a été suivie de frappes de précision sur des cibles en Syrie, sans oublier l’assassinat dans un raid américain du chef de la force al-Qods du Corps des gardiens de la revolution le général Qassem Soleimani en janvier dernier et la frappe sur la base américaine Aïn-al-Assad qui s’en est suivie.
Missile Qassem Soleimani et d’autres acquis
Rappelant que l’industrie de défense du pays était entièrement localisée à l’intérieur de ses frontières et poursuivait un développement dynamique et continu, le ministre a expliqué que ces derniers temps, la priorité avait été accordée à la défense stratégique, ce qui ne signifiait toutefois point que le secteur non stratégique avait été délaissé.
«L’année dernière nous avons atteint d’importants acquis dans la conception de missiles […]: création de missiles balistique à propergol solide d’une haute puissance tactique et de missiles de croisière en mer d’une portée de plus de 1.000 km. Nous les avons baptisés en l’honneur des héros nationaux iranien et irakien, le général Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mohandes».
Le processus de développement se poursuit également dans le domaine de la défense aérienne, précise le ministre. Ainsi, l’Iran a réussi à développer de manière indépendante un système de protection contre les missiles de croisière et un système de défense aérienne maniable. En outre, de nouveaux éléments de défense aérienne sous-marine seront prochainement présentés.
Vu qu’une partie des armements produits en Iran s’est retrouvée sous le coup des sanctions prévues par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’Onu, le pays exporte d’autres types d’armes.
«Tout ce que nous produisons ce sont des armes conventionnelles et en cas de levée des sanctions, ce qui adviendra inévitablement, nos entreprises de défense seront prêtes à relancer les exportations de ces armes. Nos produits étaient demandés sur les marchés d’Asie, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. Si les sanctions sont levées, je suis sûr que nous pourrons non seulement retrouver ces marchés, mais aussi élargir leur carte», a souligné Amir Hatami pour Sputnik.
Source: Divers