Depuis la démission du gouvernement de Hassane Diab, le duo Hezbollah-Amal s’est de nouveau entendu sur la désignation de l’ex-Premier ministre et chef du courant du Futur Saad Hariri, a écrit pour le journal libanais al-Joumhouriyat le journaliste Imad Marmal qui anime aussi un programme de débat politique pour la télévision al-Manar.
Il était leur favori avant la désignation de M. Diab. Compte tenu qu’il était le plus apte à communiquer avec la communauté internationale et à polariser l’aide nécessaire pour sortir le Liban de sa pire crise économique et financière. Plus est-il, sa formation a présidé la plupart des gouvernements depuis la fin de la guerre civile, et adossait une grande part de la responsabilité de l’effondrement économique. Les proches du Hezbollah, rapporte al-Joumhouriyat, défendaient l’idée « qu’il n’est pas approprié que les vrais responsables qui ont conduit le navire toutes ces années le laissent se noyer avec ses passagers en l’abandonnant à son sort ».
Sans oublier que M. Hariri est le leader incontestable de la communauté sunnite au Liban, comme en témoigne le chiffre de ses députés dans l’enceinte législative. Le Hezbollah et Amal étant soucieux qu’il devrait être présent dans le cabinet ministériel.
Mais c’était lui qui s’était obstiné à refuser de le présider. Il lui manquait aussi le soutien de son ex-allié local, le parti des Forces libanaises, avec lequel il est en mauvais termes, depuis qu’il a été séquestré en Arabie saoudite, qui voulait le punir pour « son laxisme avec le Hezbollah ». Les FL s’étant plaint aux responsables saoudiens. Riad non plus ne semblait pas lui accorder son appui.
Or, lorsque Saad Hariri a proposé au duo Hezbollah-Amal sa liste des personnalités éligibles pour diriger le prochain gouvernement, ils ont soutenu la candidature de Moustafa Adib sans hésitation.
Selon Marmal qui a interrogé des sources informées des dessous de la position du Hezbollah, son soutien à Adib émane du fait qu’il est persuadé que c’est M. Hariri qui devrait nommer le candidat à ce poste, lorsqu’il s’abstient de le diriger en personne pour la simple raison qu’il représente la communauté sunnite. Ceci devant faciliter la tâche du gouvernement et lui épargner les batailles secondaires qui contestent sa légitimité.
Un facteur qui a fait défaut au gouvernement démissionnaire de M. Hassane Diab, accusé d’être d’une seule couleur.
Le nouveau gouvernement devrait jouir de la plus large représentation politique possible qui puisse le protéger et maximaliser son efficience et son ouverture à l’étranger, rapportent aussi ces sources informées de la position du Hezbollah.
C’est dans cette perspective de garantir sa réussite dans sa mission de sortir le Liban de sa crise, qu’il veille à collaborer avec l’initiative française. Il va la retrouver, conclut al-Joumhouriyat, à mi-chemin…
Source: Médias