Les Iraniens ont manifesté, jeudi 10 septembre, devant l’ambassade de France à Téhéran pour protester contre l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo qui a republié les caricatures blasphématoires du prophète de l’islam (S). Les manifestants parmi lesquels se trouvaient des universitaires ont condamné ce mouvement islamophobe.
Ils ont critiqué le refus du président français Emmanuel Macron de condamner les caricatures blasphématoires au nom de la liberté d’expression, arguant que cette décision ne pouvait en aucun cas être justifiée par la liberté d’expression.
Les manifestants ont également publié une déclaration qui condamne cette décision odieuse de Charlie Hebdo. Elle viole la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
« Cet acte de Charlie Hebdo a non seulement prouvé la fausse nature des slogans lancés par des sociétés occidentales concernant la liberté d’expression, mais elle révèle explicitement la complicité du lobby sioniste en France dans la mise en œuvre d’un plan visant à détourner l’attention des musulmans des réalités des crimes commis en Asie occidentale », peut-on lire dans la déclaration.
Par ailleurs, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a qualifié cette publication de « plan sioniste et américain ». Dans un communiqué, il affirme que l’échec des politiques hostiles de l’Arrogance mondiale et du sionisme contre l’Oummah islamique a incité les dirigeants du régime terroriste des États-Unis et du régime d’Israël à jouer la carte de l’islamophobie.
La déclaration du CGRI a également réprimandé le double jeu de l’Occident, affirmant que la publication des caricatures offensives était faussement justifiée sous la bannière de la liberté d’expression.
À la veille de l’ouverture du procès inédit des attentats de 2015, Charlie Hebdo a republié les caricatures blasphématoires du prophète Mohammad. En janvier 2015, deux hommes ont fait irruption dans les bureaux parisiens du magazine, tuant 12 personnes, dont 8 journalistes.
Les caricatures blasphématoires ont suscité un tollé général au sein de la communauté musulmane qui a qualifie cette action d’islamophobe.
Dans un tweet posté ce mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé que la décision de Charlie Hebdo de faire circuler des caricatures sur le prophète ne relevait pas de la liberté d’expression, mais d’une hypocrisie institutionnalisée.
Il a déclaré que « la diffamation et la profanation stéréotypées » du prophète et du livre saint de l’islam « incitent à la violence et à la haine contre 1,8 milliard de musulmans ».
Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei, a également condamné le magazine français, affirmant que de telles actions hostiles sont enracinées dans les « politiques profondément anti-islamiques » des sionistes et des gouvernements arrogants.
Dans un message publié mardi, le Leader de la Révolution islamique a déclaré que « le péché grave et impardonnable commis » par le magazine français « révélait une fois de plus l’hostilité et la rancune malveillante entretenues par les organisations politiques et culturelles occidentales contre l’islam et la communauté musulmane ».
Il a également jugé « inacceptable » le refus des hommes politiques français de condamner les caricatures blasphématoires sous prétexte de respecter la liberté d’expression.
Source: Avec PressTV