Les destructions de structures palestiniennes par les autorités d’occupation israéliennes ont augmenté en Cisjordanie occupée durant la pandémie de nouveau coronavirus, aggravant la précarité de la population, a alerté l’ONU.
Entre mars et août 2020, 389 structures appartenant à des Palestiniens ont été détruites ou confisquées, soit 65 par mois, a affirmé jeudi 10 septembre le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), soulignant qu’il s’agissait de la moyenne mensuelle la plus élevée depuis quatre ans.
En six mois, « 442 Palestiniens se sont retrouvés sans-abri en raison des destructions, les exposant davantage aux risques liés à la pandémie », s’est alarmé l’Ocha dans un communiqué.
« Sur le seul mois d’août, 205 Palestiniens ont été déplacées, soit plus que sur n’importe quel mois depuis janvier 2017 », selon cette source.
Les structures évoquées incluent des logements mais aussi des installations sanitaires et des constructions dans le secteur agricole.
‘Israël’ prétend démolir des installations pour défaut de permis, qui sont « quasiment impossible à obtenir pour les Palestiniens », d’après l’Ocha.
« La destruction de propriétés en territoire occupé est interdit par le droit humanitaire international, à moins que ce soit absolument nécessaire pour des opérations militaires », a rappelé Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire pour les Territoires palestiniens.
« La pandémie mondiale a augmenté les besoins et la fragilité des Palestiniens » et ces « démolitions illégales exacerbent cette fragilité et doivent cesser immédiatement », a appelé M. Goldrick, dans une vidéo publiée sur le site internet de l’Ocha.
D’après le dernier bilan du ministère de la Santé palestinien, plus de 27.100 personnes infectées par le virus ont officiellement été recensées, dont 188 sont décédées.
Source: Avec AFP