Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que le monde ne devait pas se laisser « intimider » par ‘Israël’, alors que plusieurs pays, dont la France, s’apprêtent à reconnaître l’État palestinien lors du sommet de l’ONU lundi.
Dans un entretien avec l’AFP, Guterres a dénoncé une « progression constante » de la politique israélienne visant à « détruire Gaza » et à annexer « insidieusement » la Cisjordanie occupée.
Il a appelé à isoler diplomatiquement Israël afin de « créer un rapport de force » capable de stopper cette dynamique.
Le chef de l’ONU a réaffirmé que la solution à deux États restait la seule voie possible.
« L’alternative, ce serait une situation où des millions de Palestiniens seraient expulsés ou soumis à l’occupation et à la discrimination. C’est inacceptable au XXIe siècle », a-t-il martelé.
Tout en refusant de qualifier officiellement la situation de « génocide », faute de décision judiciaire, Guterres a décrit une réalité « moralement, politiquement et légalement intolérable » à Gaza, évoquant une « famine » et une « crise humanitaire sans précédent ».
Rappelons qu’Israël a tué, depuis le début de sa guerre génocidaire contre Gaza en octobre 2023, plus de 65.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.
Dix pays prêts à reconnaître l’État palestinien
Lundi, dix pays, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada, la Belgique et le Portugal, reconnaîtront officiellement l’État palestinien en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le sommet, coprésidé par la France et l’Arabie saoudite.
La semaine dernière, l’Assemblée générale avait déjà adopté à une écrasante majorité une résolution soutenant la création d’un futur État palestinien.
Outre la France et les pays cités, Andorre, l’Australie, le Luxembourg, Malte et Saint-Marin participeront à cette reconnaissance collective.