Le Qatar a refusé de présider la session ordinaire de la Ligue arabe (LA) en remplacement à l’Autorité palestinienne (AP) qui a refusé de le faire, en riposte à l’annonce de la normalisation des relations entre les Emirats arabes unis et le Bahreïn avec l’entité sioniste.
Le choix est tombé sur le Qatar parce qu’il figure le suivant après la Palestine, selon l’ordre alphabétique suivi par le règlement interne du Conseil de la Ligue arabe. Doha a toutefois exprimé son attachement à cette présidence pour la session prochaine en mars 2021.
Les Palestiniens ont refusé de présider cette session après qu’une réunion du conseil de la Ligue arabe, au niveau des ministres, n’est pas parvenue à s’entendre autour d’un projet qu’ils avaient proposé de rejeter les accords de normalisation entre les EAU et Israël.
«Nous ne sommes pas honorés de voir les pays arabes se précipiter vers la normalisation avec l’occupation durant notre présidence du conseil de la LA», a expliqué le Premier ministre palestinien Riad al-Maliki, après avoir annoncé le renoncement de l’AP à cette présidence.
La position du Qatar semble rejoindre celle des Palestiniens.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères qatari, Loulou al-Khater a assuré que son pays ne rejoindra pas les pays du Golfe qui voudraient établir des relations diplomatiques avec Israël, jusqu’à ce que le conflit avec les Palestiniens soient entièrement réglé. Conformément aux décisions prises par les Pays arabes lors du sommet de Beyrouth de la Ligue arabe en 2002.
« La solution ne réside pas dans la normalisation. Le cœur du conflit réside dans les conditions difficiles que vivent les Palestiniens en tant que peule sans patrie et leur souffrances sous l’occupation », a-t-elle expliqué lors d’un entretien avec l’agence Bloomberg.
De leur côté, les médias israéliens font part de pressions énormes exercées par les Etats-Unis sur le Qatar pour l’obliger à emprunter la voie de la normalisation avec l’ennemi israélien.
Selon la radio israélienne KAN, Washington lui propose en échange de la la normalisation avec l’entité sioniste la levée de l’embargo que lui imposent depuis 2017 les pays arabes, en l’occurrence l’Arabie saoudite, l’Egypte, les EAU et le Bahreïn. Mais les Qataris refusent toute corrélation entre les deux affaires.
Source: Médias