Dans le sillage de l’épidémie et des troubles sociaux, les ventes d’armes augmentent dans des proportions jamais vues aux États-Unis. De nouveaux publics, peu habitués à fréquenter les armureries, tentent de se procurer des armes de poing.
Les ventes d’armes à feu ont explosé ces derniers mois aux États-Unis, selon les données fournies par le système de vérification des antécédents criminels du FBI, le principal outil de mesure en la matière.
En mars 2020, 3,7 millions de demandes de vérification d’antécédents judiciaires avaient ainsi été enregistrées, en vertu de la procédure nécessaire pour se procurer une arme. Ce chiffre était alors le plus haut recensé depuis la création des registres, en 1998. Mais ce record a de nouveau été battu en juin, avec 3,9 millions de demandes.
Un contexte particulier
Le contexte de pandémie, ainsi que les récents troubles sociaux liés aux manifestations ayant suivi la mort de George Floyd expliquent en partie cette explosion des ventes.
Dans certains États, la perspective de nouvelles lois plus restrictives sur la vente des armes peut également avoir motivé les acheteurs, pressés de s’armer avant leur mise en application. C’est notamment le cas en Virginie, où les chiffres ont explosé en juin, juste avant l’entrée en vigueur de lois interdisant par exemple l’achat de plus d’une arme de poing par mois, comme l’explique Newsweek.
Néophytes, femmes et libéraux
La vente d’armes à feu s’élargit également à divers publics, rapporte l’agence Reuters. Les vendeurs ont ainsi constaté une flambée de premiers acheteurs, parmi lesquels de nombreuses femmes, des minorités et des acquéreurs de tendance libérale, qui n’auraient autrefois pas envisagé de s’armer.
Les néophytes représenteraient ainsi 40% des ventes cette année, selon Peter Smith, le PDG de Smith & Wesson, cité par Reuters.
Source: Sputnik