Le groupe77 des pays en voie de développement et la Chine ont réclamé l’élimination au plus vite des sanctions américaines unilatérales contre l’Iran.
Au cours de leur 44ème réunion réalisée vendredi 13 novembre par vidéoconférence, autour de la situation économique mondiale, des conséquences de la pandémie du Covid-19, et de défis sociaux, économiques et sur l’environnement dans les pays en voie de développement, les ministres des Affaires étrangères de ce groupe ont fait part de leur rejet de ces sanctions qui ont « des séquelles sur le développement et le bien-être des Iraniens ».
« Il faut au plus vite les suspendre », ont-ils affirmé dans un communiqué. Réitérant leur soutien à l’accord nucléaire conclu en 2015 et qui est selon le texte « l’exemple parfait pour accélérer l’opération de développement continu et renforcer la collaboration internationale ». Le président sortant Donald Trump a retiré son pays de cet accord en 2019 et imposé à l’Iran des sanctions douloureuses.
Durant la rencontre, le représentant de l’Iran Ali Haji-Lari a répliqué aux propos de l’ambassadeur saoudien qui a protesté contre l‘évocation de l’accord nucléaire dans le communiqué final au motif qu’il a été un échec.
« Je suis surpris par les propos de l’ambassadeur saoudien qui a prétendu que le paragraphe en lien avec l’accord nucléaire a été inclus dans le communique final sous la pression de l’Iran, alors qu’il était présent et n’a exprimé aucune opposition au début », a indiqué M. Haji-Lari.
Et de poursuivre : « le fait de dire que le sujet de l’accord nucléaire n’avait rien à voir avec le communiqué des ministres des AE du groupe est une insulte à leur encontre. Pensez-vous que 140 ministres des AE se sont trompés en incluant ce sujet dans leur communiqué et seule l’Arabie saoudite a pu voir cette erreur ? »
Il a conclu : « ce n’est pas l’Arabie qui décide quels sont les faits importants. L’expérience a montré qu’elle a une toute autre définition des faits ».
Le G77 qui comprenait 77 pays lors de sa formation dans le cadre de l’ONU pour promouvoir les intérêts économiques de ses membres et créer une tribune de négociations communes entre eux. compte aujourd’hui 130 pays.
Source: Médias