À l’occasion de la première commémoration de l’agression israélienne contre le Liban, le président du Parlement, Nabih Berri, a publié une déclaration :
Hommage à tous les martyrs
« À l’occasion du premier anniversaire de l’agression israélienne contre le Liban, un hommage respectueux aux martyrs, à tous les martyrs, dont les derniers furent les enfants Céline, Hadi et Silan Sharara. À ces martyrs, aux résistants dont les corps ont été fusionnés avec la terre dont ils sont les propriétaires, les gardiens et les défenseurs de sa liberté et de sa dignité, quels que soient les sacrifices. Un hommage à leurs noms, dont nous nous souviendrons à jamais. Ils sont notre fierté et notre honneur, et les médailles que nous accrochons à nos poitrines. Leurs images resteront gravées dans notre mémoire vivante, telles des étoiles et des lunes brillantes dans notre ciel. »
Il a ajouté : « Nous saluons les habitants de tous les villages du Sud, de la Bekaa, des banlieues, de la capitale Beyrouth, du Nord et des montagnes, qui ont incarné l’authenticité de l’appartenance et consolidé l’unité nationale par un acte humanitaire pionnier de solidarité, de soutien et d’entraide. »
Engagement à l’accord de cessez-le-feu
Le Président Berri a poursuivi : « À l’occasion de la première commémoration de l’agression israélienne contre le Sud et le Liban, au cours de laquelle les échelons militaires et politiques israéliens ont pratiqué les formes les plus odieuses de terrorisme militaire et politique, utilisant des armes internationalement interdites et transformant des dizaines de villages, villes et zones agricoles frontalières en terres brûlées, nous soulignons les points suivants :
Premièrement : Nous renouvelons notre engagement envers l’accord de cessez-le-feu, auquel le Liban – son président, son gouvernement et sa résistance – s’est engagé dès ses premiers instants de mise en œuvre, le 27 novembre. Cela survient alors qu’Israël persiste à le violer et à manquer à toutes ses obligations stipulées dans l’accord, notamment le retrait des territoires occupés, la libération des prisonniers libanais et l’autorisation à l’armée libanaise de se déployer, avec le soutien de la FINUL, jusqu’à la frontière internationale dans la zone au sud du fleuve Litani.
Les armes de l’armée ne sont pas pour la sédition
Deuxièmement : Nous attendons une position officielle libanaise, qui doit être prise sans délai, concernant la description faite par l’envoyé américain du gouvernement, de l’armée et de la résistance libanais. Cette description est inacceptable dans sa forme et contenu, et contredit même ses déclarations précédentes. Dans ce contexte, nous affirmons que l’armée, le peuple libanais, y compris les commandants, les officiers, les sous-officiers et les soldats, sont nos fils. Ils sont le pari sur lequel nous plaçons tous nos espoirs et aspirations pour défendre notre terre et notre souveraineté, et préserver notre paix civile face à toute agression visant le Liban. L’armée ne sera jamais un garde-frontière pour Israël. Ses armes ne sont pas des armes de sédition, et sa mission est sacrée : protéger le Liban et les Libanais.
Tous les Libanais doivent affronter l’agression
Troisièmement : Nous réitérons notre appel au gouvernement libanais pour qu’il remplisse ses obligations stipulées dans la déclaration ministérielle, notamment en ce qui concerne le versement direct d’indemnisations aux propriétaires de maisons endommagées ou détruites. Nous appelons également le gouvernement à prendre l’initiative de dépasser les incertitudes et de résoudre cette question humanitaire et souveraine, sans aucun coût politique.
Berri a conclu en déclarant : « L’agression israélienne contre le sud doit être l’occasion de sensibiliser tous les Libanais au fait que les intentions hostiles d’Israël ne visent pas un groupe, une région ou une communauté spécifique, mais bien l’ensemble du Liban. Tous les Libanais. L’affronter et le combattre est une responsabilité nationale collective.
Lors d’une interview avec Sky News, l’envoyé américain Tom Barrack avait critiqué le gouvernement libanais sur la question du désarmement du Hezbollah.
Selon lui, « tout ce que fait le Liban concernant le Hezbollah se limite à des paroles, sans aucune mesure concrète ».
Il a aussi insisté que l’armée libanaise est la seule force sur le terrain pour désarmer le Hezbollah.
« Nous n’armons pas l’armée libanaise pour combattre Israël et nous ne voulons pas l’armer pour combattre ses propres fils c’est-à-dire le Hezbollah mais le Hezbollah est notre ennemi tout comme l’Iran et il faut arrêter son financement c’est la seule façon d’arrêter le Hezbollah », a-t-il dit aussi.