Le nombre des cas de HIV non diagnostiqués est en hausse en Europe de l’Est, en Russie et en Asie centrale, ont averti jeudi l’agence de contrôle des maladies de l’UE et l’OMS, qui ont appelé à une meilleure politique de tests face à ce virus à l’origine du sida.
Le HIV a été détecté sur plus de 136.000 personnes en 2019 dans la région que couvre le bureau pour l’Europe de l’Organisation de mondiale de la santé, dont 80% dans sa partie orientale.
Le territoire que contrôle cet organisme s’étend sur 53 pays, dont la Russie et plusieurs Etats d’Asie centrale.
Le rapport du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies – qui couvre, outre l’UE, l’Islande, le Lichtenstein et la Norvège – et du bureau régional de l’OMS n’inclut en revanche pas les données de l’Andorre, de la Belgique, de Monaco, de la Macédoine du Nord, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan qui relèvent pourtant de cette dernière agence.
Environ la moitié des cas de HIV enregistrés dans la région Europe ont été diagnostiqués à un stade avancé de la contamination, « quand le système immunitaire a déjà commencé à faire défaut », ont souligné les auteurs du rapport.
C’est « un signe (montrant) que les stratégies de tests dans la région ne fonctionnent pas correctement pour (obtenir) un diagnostic précoce du HIV », ont-ils ajouté, appelant à les modifier pour les rendre plus efficaces.
« Malgré l’accent mis en ce moment sur le Covid-19, nous ne devons pas perdre de vue les autres problèmes de santé publique comme le HIV. Un diagnostic plus précoce du HIV est une priorité urgente », a souligné dans un communiqué Andrea Ammon, qui dirige le Centre européen.
Le nombre des nouveaux cas diagnostiqués de HIV dans cette région « a augmenté de 19% cette dernière décennie », ont relevé les auteurs du rapport, selon lesquels celui des « personnes vivant dans la région avec le HIV sans qu’ils ne soient diagnostiqués augmente » également.
En revanche, dans la seule zone couverte par le Centre européen, ces deux chiffres ont baissé (de 9% pour le premier).
La contamination par voie sexuelle entre hommes est le mode de transmission le plus courant dans cette région, tandis que celle entre hétérosexuels et les drogues injectées par intraveineuse sont les modes de transmission les plus fréquents dans la partie orientale de la région couverte par le bureau de l’OMS.
Source: AFP