Le Parti travailliste britannique aurait embauché un ancien membre du renseignement militaire israélien pour mener des recherches sur les réseaux sociaux.
Selon le site The Electronic Intifada, Assaf Kaplan a été recruté l’année dernière pour travailler dans le bureau du chef du parti Keir Starmer.
Le Parti travailliste s’est contenté d’affirmer qu’il était au courant du rapport publié par le site The Electronic Intifada, s’abstenant de répondre à un certain nombre de questions à ce sujet.
Kaplan est un ancien analyste du renseignement auprès des forces israéliennes. Il a servi dans l’Unité 8200, l’agence israélienne de renseignement électromagnétique et l’unité de cyberguerre.
Après avoir quitté l’armée israélienne, il a travaillé sur la campagne électorale 2019 du Parti travailliste israélien.
Durant les années précédentes, lorsqu’il était dirigé par Jeremy Corbyn, le leader qui soutenait les droits du peuple palestinien et la résistance , ce parti avait fait l’objet d’une campagne d’accusations d’antisémitisme contre ses membres, dont certains critiquaient ouvertement les politiques de l’occupation israélienne et son lobby au Royaume uni qui musèle les voix contestatrices.
Selon MEE, Kaplan est censé au sein du parti travailliste britannique de l’aider à suivre et à analyser tout ce qui est dit dans les médias et sur les réseaux sociaux et à répondre aux conversations.
Bien que l’Unité 8200 soit une organisation militaire, elle est comparable aux agences civiles de renseignement électromagnétique telles que la National Security Agency aux États-Unis et le GCHQ au Royaume-Uni, précise MEE.
Elle serait l’une des plus grandes unités de l’armée israélienne, comptant environ 5 000 personnes, dont beaucoup de jeunes recrues.
Selon MEE, en 2014, elle était au centre de la controverse lorsque 43 de ses membres ont écrit à leurs commandants et au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, se plaignant que la surveillance électronique des Palestiniens était collective et ne visait pas uniquement les personnes soupçonnées d’être impliquées dans des ‘violences’.
Dans la lettre, ils ont dit que cet espionnage créait des divisions au sein de la société palestinienne, et il était utilisé à des fins de «persécution politique» et pour recruter des informateurs, et empêchait des procès équitables devant les tribunaux militaires.
D’autres membres de cette unité ont également adressé un message à leurs supérieurs dans lequel ils expriment leur «choc» et leur «dégoût», vu qu’ils sont impliqués dans des violations des droits de l’homme.
Il ne semble pas qu’il y a ait eu des poursuites à ces contestations qui sont restées lettre morte.