Le Département d’État américain a exhorté, le mardi 16 février les forces populaires d’Ansarullah (Houthis) à cesser leur progression vers la province stratégique de Ma’reb, au centre du Yémen.
« Washington exhorte les Houthis à cesser leur avancée dans la province de Marib, mettre fin à leurs actions militaires, et à reprendre les négociations », lit-on dans le communiqué du porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, cité par l’agence turque Anadolu.
La même source a fustigé l’offensive d’Ansarullah visant à libérer la province de Ma’reb des mercenaires saoudiens, prétendant que leur avancée vers cette région située à 120 kilomètres à l’est de la capitale Sanaa est l’œuvre d’une milice qui n’est pas sérieusement attachée à la paix.
Le porte-parole du département d’État américain a également indiqué qu’il n’y aura pas de solution militaire au Yémen et qu’il était temps de mettre fin au conflit dans ce pays.
«Si les Houthis étaient sérieux au sujet d’un règlement politique négocié, ils doivent cesser toutes les avancées militaires dans les villes et s’abstenir de toute autre action déstabilisante et potentiellement meurtrière, y compris les attaques transfrontalières contre l’Arabie saoudite», poursuit-il.
Price a ajouté que les Houthis doivent s’engager de manière constructive au processus politique dirigé par l’ONU et à participer sérieusement aux efforts diplomatiques déployés par l’envoyé spécial américain au Yémen, Timothy Lenderking.
Réaction d’Ansarullah
En réaction, le porte-parole d’Ansarullah, Mohammad Abdel Salam, a réitéré que « c’est l’agresseur qui doit mettre un terme à son agression et à son blocus. Nous sommes prêts à traiter cette question de manière positive », rapporte la télévision yéménite AlMasirah.
« C’est nous qui appelons à une action politique constructive et réussie après l’arrêt global de l’agression et la levée du blocus », a-t-il ajouté, soulignant « qu’aucun processus politique ne pourra réussir sous le feu et le siège ».
Il convient de noter que l’armée yéménite et Ansarullah ont intensifié, ces derniers temps, leurs opérations contre l’Arabie saoudite par le biais de drones et de missiles balistiques, en riposte aux agressions quotidiennes et à l’embargo imposé par Ryad contre le peuple yéménite.
La guerre saoudienne contre le Yémen, lancée depuis mars 2015, a coûté la vie à 233. 000 personnes, tandis que 80% de la population d’environ 30 millions de personnes dépend de l’aide pour survivre dans la pire crise humanitaire au monde, selon les Nations Unies.