La Corée du Nord a accusé, samedi 27 mars, le président américain Joe Biden d’avoir commis une « ingérence » et une « provocation » envers elle en condamnant le tir de missiles effectué cette semaine par Pyongyang.
Dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle KCNA, un haut responsable nord-coréen, Ri Pyong Chol, a estimé que le président des Etats-Unis avait montré dans ses déclarations une « profonde hostilité » envers Pyongyang.
Washington pourrait faire face à « quelque chose qui n’est pas bon » s’il continue à faire « des remarques irréfléchies sans penser aux conséquences », a-t-il prévenu.
La Corée du Nord a effectué jeudi un tir d’essai de ce qu’elle a décrit comme un nouveau « projectile tactique guidé » équipé d’un moteur à carburant solide.
Deux exemplaires de cet engin ont été tirés jeudi matin depuis l’est de la Corée du Nord vers des cibles situées en mer du Japon, appelée en Corée mer de l’Est.
Joe Biden a estimé que le test nord-coréen constituait « une violation » des résolutions pertinentes de l’ONU et lancé un avertissement à Pyongyang.
« Nous consultons nos partenaires et alliés. Et il y aura des réponses si (les dirigeants nord-coréens) choisissent l’escalade. Nous répondrons en conséquence », a-t-il dit.
« De telles remarques de la part du président américain sont une ingérence non déguisée dans le droit à l’auto-défense de notre Etat et une provocation à son égard », a déclaré M. Ri dans son communiqué.
Les membres européens du Conseil de sécurité de l’ONU ont de leur côté demandé vendredi à leurs partenaires dans cette instance la convocation d’une réunion sur les tirs nord-coréens, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Sources: AFP + Reuters