Comme l’explique l’avocat de la famille de l’étudiant nantais décédé dans les jours qui ont suivi l’injection du vaccin AstraZeneca, le rapport d’autopsie ne dit pas que ce vaccin est la cause du décès, mais il élimine un certain nombre de causes possibles et renforce l’hypothèse d’un lien avec la vaccination.
Le rapport d’autopsie de l’étudiant en médecine de Nantes mort après avoir été vacciné contre le Covid-19 avec le vaccin AstraZeneca «renforce l’hypothèse d’un lien de causalité» entre l’injection et le décès, a affirmé samedi l’avocat de la famille.
«L’expertise indique que la cause du décès est une thrombose abdominale […] au niveau de la rate avec des caillots très récents», a expliqué à l’AFP Me Étienne Boittin, avocat à Saint-Nazaire. Le rapport ne mentionne «aucune infection, virus, cancer ou tumeur, qui peuvent générer des thromboses».
Ainsi, selon l’avocat, «le rapport d’autopsie ne dit pas que l’injection de l’AstraZeneca est la cause du décès. Mais il élimine un certain nombre de causes possibles et renforce l’hypothèse d’un lien de causalité entre l’injection de l’AstraZeneca et la survenance du décès». Le jeune homme avait été vacciné le 8 mars et est décédé le 18 mars.
Plusieurs enquêtes ouvertes
Le pôle santé publique du parquet de Paris s’est saisi de trois enquêtes ouvertes à la suite de plaintes déposées par les familles de personnes décédées après avoir été vaccinées contre le Covid-19 avec l’AstraZeneca.
Ce pôle santé publique, compétent pour mener des investigations concernant les infractions d’une grande complexité liées à un produit de santé, dirige désormais les enquêtes préliminaires ouvertes pour «homicide involontaire», après le dépôt des plaintes à Toulouse, Paris et Nantes, et de premières investigations menées par les parquets locaux.
Selon Me Étienne Boittin, qui a reçu le rapport d’autopsie mercredi soir, «la prochaine étape est de poursuivre les investigations d’un point de vue médical et d’un point de vue judiciaire de demander la saisine d’un juge d’instruction». Il a précisé que le rapport d’autopsie de l’assistante sociale morte à 38 ans à Toulouse devrait être connu «la semaine prochaine».
Me Boittin dit être saisi d’une quinzaine de cas de personnes décédées en France après avoir été vaccinées à l’AstraZeneca, très majoritairement des «moins de 60 ans».
AstraZeneca dans l’UE
L’utilisation du vaccin AstraZeneca a été restreinte dans la plupart des pays de l’Union européenne à cause de très rares cas de thromboses qu’il peut provoquer. Le Danemark ne l’utilise plus. En France, depuis le 19 mars, le vaccin n’est plus administré aux moins de 55 ans.
Source: Sputnik