Le judoka algérien Fethi Nourine, qui avait déclaré forfait aux Jeux olympiques de Tokyo pour ne pas avoir à affronter un adversaire israélien, a été sanctionné par la Fédération internationale de judo, rapporte Le Parisien.
Pour rappel, Nourine devait d’abord affronter le Soudanais Mohamed Abdalrasool lundi au premier tour de la catégorie des moins de 73 kg, avant de potentiellement combattre l’Israélien Tohar Butbul au tour suivant.
Mais il avait annoncé jeudi 22 juillet à la télévision algérienne qu’il avait décidé de renoncer au tournoi, expliquant sa décision par son soutien à « la cause palestinienne ».
Dans ce contexte, le président du Comité olympique palestinien, Jibril Rajoub, a rencontré samedi le judoka algérien Fathi Nourine, en présence du chargé d’affaires de l’Etat de Palestine au Japon, Hisham Nassar, rapporte le quotidien AlQuds al-Arabi.
Rajoub a salué les positions algériennes en faveur de la Palestine à tous les niveaux, y compris dans le domaine du sport.
Il a salué, saluant la position du joueur Nourine, qui reflète la sincérité de son appartenance à la Palestine et à la cause de son peuple.
Samedi 24 juillet, la commission exécutive de l’IJF a annoncé avoir suspendu provisoirement le judoka ainsi que son entraîneur Amar Benikhlef.
En réponse, le Comité national olympique algérien a retiré l’accréditation des deux hommes et indiqué qu’ils allaient rentrer en Algérie.
L’Algérie refuse toute normalisation des relations avec l’entité sioniste.
« Nous n’allons pas faire lever le drapeau israélien et on ne se salit pas les mains, en affrontant un Israélien ! » avait lancé Fethi Nourine, cité par les médias israéliens.
Pour la Fédération internationale de judo, la décision du judoka algérien est « en totale opposition à la philosophie » de l’instance.
Ce n’est pas la première fois que Nourine se retire d’une compétition pour ces raisons. Il avait également agi de la sorte lors des Mondiaux 2019 de Tokyo.
Plusieurs judokas iraniens ont fait de même par le passé, leur attitude déclenchant de vives protestations.
Aux JO 2016 de Rio, le judoka égyptien Islam El-Shehaby avait refusé de serrer la main de son adversaire israélien.