Deux roquettes ont visé, à l’aube du jeudi 29 juillet, la Zone verte ultra-sécurisée de Bagdad, où se trouve l’ambassade américaine, sans faire de victimes ni de dégâts, a indiqué une source sécuritaire irakienne à l’AFP.
Les attaques contre des intérêts américains, quasi quotidiennes début juillet, s’étaient raréfiées depuis trois semaines. La dernière opération en date remonte au 24 juillet, lorsqu’un drone a visé une base militaire US au Kurdistan, sans faire de dégâts.
Ces attaques sont généralement attribuées par l’occupation US aux forces de la résistance irakienne qui exigent le retrait des forces étrangères encore déployées en Irak.
Les tirs de roquette contre la Zone verte surviennent le jour du retour de Washington du Premier ministre irakien al-Kazimi, où il a obtenu l’annonce de « la fin de la mission de combat » des Etats-Unis en Irak.
Le président américain Joe Biden a annoncé une « nouvelle phase » pour les 2500 militaires encore déployés en Irak, avec une mission exclusivement centrée sur la formation des troupes irakiennes et le partage de renseignements. Mais aucun retrait de troupes n’a été annoncé.
Prolonger la présence américaine
Dans un communiqué publié mercredi, un « Comité de coordination des factions de la résistance irakienne » a dénoncé une « manipulation destinée à prolonger la présence américaine » en Irak.
« Il n’y a pas de retrait américain », ajoute le texte, exigeant le départ de toutes les forces étrangères et le transfert des bases militaires de la coalition internationale à l’armée irakienne.
« La résistance poursuivra son action jusqu’à la réalisation d’un vrai retrait », ajoute le communiqué.
La coalition internationale en Irak compte encore 3500 militaires étrangers, dont 2500 Américains.
Le Parlement irakien a voté à la majorité le retrait des militaires américains d’Irak après que l’administration US a revendiqué en janvier 2020, l’assassinat du général de corps d’armée Qassem Soleimani, commandant en chef de la Force al-Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, et d’Abou Mahdi al-Mohandes, numéro deux des Hachd al-Chaabi, ainsi que de leur dix compagnons.
Depuis, les opérations de résistance irakienne ont été lancées contre les positions des Américains qui n’ont effectué que des redéploiements tactiques. Elles se sont intensifiées ces derniers mois.