La Chine a l’intention de mettre en service un nouveau missile air-air qui a une portée record pour des appareils de ce type. Il semble que le Pentagone n’ait guère apprécié la nouvelle.
Des médias chinois ont récemment publié des images des manœuvres de l’Armée de l’air chinoise, sur lesquelles on peut voir un chasseur J-11B équipé d’un impressionnant missile air-air.
« Apparemment, on peut affirmer que la Chine a mis en service un missile air-air longue portée très avancé, qui est parfois appelé PL-15 », a déclaré l’expert militaire russe Vasili Kachine.
Plus tôt des images des essais de ce missile ont fait leur apparition sur la Toile, et sa maquette a été présentée à l’exposition aérospatiale à Zhuhai.
« Nous parlons d’un missile énorme (plus de 6 mètres de long), qui est beaucoup plus grand que les PL-12, les principaux missiles air-air chinois. Selon certaines sources, la portée de ce nouvel engin atteint 300 voire 400 kilomètres », a fait savoir M. Kachine.
L’expert a souligné qu’en 2015, le général américain quatre étoiles Herbert Carlisle, chef de l’Air Combat Command, un des principaux commandements de l’Armée de l’air américaine, a déclaré que le PL-15 pouvait constituer une menace sérieuse pour les Forces armées des États-Unis.
« Ce missile a une portée plus longue que les missiles américains destinés au combat à longue portée, AMRAAM. La modification la plus avancée du missile AMRAAM, AIM-120D, atteint une portée d’environ 160 kilomètres », a expliqué l’expert militaire.
Vasili Cachine a également noté que si les caractéristiques du PL-15 étaient confirmées, ce serait le missile air-air bénéficiant de la plus longue portée du monde, en indiquant que pour le moment c’était un engin russe qui détenait le record.
« À l’heure actuelle, l’armée russe possède des missiles R-33 avec une portée 160 kilomètres et des P-37 dont la portée peut aller jusqu’à 300 kilomètres, à base desquels la Russie développe un nouveau missile de ce type », a informé M. Cachine.
Dans le même temps, il a averti que l’utilisation de tels missiles a ses limites, ayant précisé qu’elle est possible à condition qu’il existe un échange de données efficace entre différents types d’aéronefs et de stations radar au sol, car le radar embarqué de l’avion pourrait être insuffisamment puissant.
L’expert a également fait savoir que ces missiles étaient extrêmement coûteux et qu’il était assez difficile d’atteindre une cible aérienne rapide et mouvante à une telle distance. Il a expliqué que les principales cibles de ces missiles étaient les grands avions militaires.
« Les principaux objectifs de ces missiles sont des avions de détection et de commandement aéroporté, des avions de guerre électronique et de renseignement, les transporteurs et les bombardiers stratégiques », a énoncé M. Cachine.
Toutefois, il a conclu que la mise en service d’un tel missile serait un succès majeur pour l’industrie militaire chinoise et présenterait un défi auquel les États-Unis devraient répondre.
Source: Médias