Le régime bahreïni a reporté au 12 février le procès du dignitaire religieux cheikh Issa Qassem, déchu de sa nationalité et menacé d’extradition de son pays natal, c’est qu’a rapporté AlManar.
Dimanche, les forces du régime al-Khalifa a violemment réprimé les manifestations des Bahreinis qui ont investi les rues en soutien au chef de la communauté musulmane chiite à Bahreïn.
Plusieurs manifestants ont été blessés par les forces de sécurité qui ont tiré à la chevrotine et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des centaines des manifestants sortis dans la nuit dans plusieurs villages du pays.
« Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Qassem », ont scandé les protestataires, habillés de blanc en signe de linceul, pour dénoncer le procès contre cheikh Qassem.
Les manifestants, des hommes et des femmes, ont brandi des photos de cheikh Qassem encerclé dans sa résidence depuis juin dernier pour avoir osé réclamer des réformes politiques dans ce petit pays du Golfe, allié à l’Arabie saoudite.
Cela fait plus de 200 jours que les sympathisants avec Cheikh Qassem observent des sit-in devant son domicile à Daraz.
Une guerre contre les musulmans chiites
Le régime pro-saoudien l’accuse de « collecte illégale de fonds », une allusion à l’obligation islamique du Khoms (le cinquième en français).
Une atteinte aux croyances religieuses des musulmans chiites, se sont indignés les oulémas bahreinis dans un communiqué publié dimanche, selon la chaine arabophone AlAlam.
Et d’ajouter : « Il s’agit d’un procès contre l’obligation islamique du Khoms, et une atteinte à un des symboles religieux de la communauté musulmane chiite ».
« Ce jugement, provoquant le sentiment des citoyens, constitue une répression contre la confession musulmane chiite, et risque de pousser la patrie vers des options destructrices », ont-ils mis en garde.
Un militaire bahreïni retrouvé mort dans un village près de Manama
Sur un autre plan, le corps sans vie d’un militaire bahreïni atteint d’une balle été trouvé dans le village de Bilad al-Qadim, dans la banlieue de Manama, la capitale du pays.
Suite à l’annonce de la découverte de la dépouille de Hicham al-Hamadi sur les réseaux sociaux, des véhicules et des forces de police, appuyés par des hélicoptères, ont été dépêchés sur les lieux et ont fermé tous les points d’accès au village, rapporte le site PressTV.
Source: Divers