Dans une interview accordée à Sputnik, le journaliste espagnol et analyste militaire, Gustavo Morales Delgado, explique qu’alors que l’Union européenne ne peut pas garantir sa propre sécurité, ni l’Otan, ni les États-Unis n’aideront Bruxelles à résoudre les problèmes liés à la migration des populations d’Asie et d’Afrique.
Selon un sondage réalisé par l’Institut français d’opinion publique (Ifop) à la demande de Sputnik, plus de la moitié des Européens pensent que l’Union européenne a besoin de l’Otan et des États-Unis pour se protéger des menaces extérieures : 53 % des interrogés en France, 54 % et 56 %des sondés au Royaume-Uni et en Espagne, 63 % en Allemagne et 65 % en Pologne et en Italie. Cependant, aux États-Unis, seules 48 % des personnes interrogées sont de cet avis.
« En effet, l’Union européenne ne peut pas garantir sa propre sécurité. Pourtant, les chasseurs puissants et les porte-avions, ce n’est pas ce dont aujourd’hui les pays européens ont besoin. Ce qu’ils ont besoin, c’est une politique raisonnable qui arrêterait la substitution totale de la population locale par des immigrés d’Asie et d’Afrique. Ni la flotte des États-Unis, ni la base navale américano-espagnol dans la ville de Rota (en Andalousie, ndlr) n’y feront quelque chose », estime M. Morales Delgado.
Selon lui, « il n’est pas possible de combattre le danger que les Européens ressentent par le biais d’armements lourds ».
« Ce n’est pas la Russie qui les menace. Ce qui les menace, c’est le système global qui permet de substituer la population européenne par des migrants d’autres parties du monde pour les exploiter et les faire travailler pour un salaire ridicule », a-t-il fait remarquer.
Ce sondage a été réalisé par l’Ifop du 22 au 26 octobre 2016. 7 043 personnes majeures ont été interrogées en France, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Pologne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Les résultats sont représentatifs du sexe, de l’âge et de la géographie de la population. La marge d’erreur maximale par pays est de +/- 3,1 % avec un intervalle de confiance de 95 %.
Source: Sputnik