La Russie a soutenu, le lundi 20 juin, que la hausse du prix des céréales, qui fait craindre une crise alimentaire mondiale, était le résultat des actions «destructrices» de l’Occident, et non du blocage par Moscou des exportations d’Ukraine.
«Concernant la possibilité d’une famine, de plus en plus d’experts penchent vers un scenario pessimiste (…) Et c’est la faute des régimes occidentaux, qui agissent comme des provocateurs et des destructeurs», a déclaré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, sur Telegram, rapporte l’AFP.
Selon Maria Zakharova, l’Occident a fait des «erreurs systématiques» dans la planification de sa politique agricole et a provoqué une inflation mondiale avec des mécanismes financiers et monétaires «de courte vue» créés lors de la pandémie.
Selon elle, la hausse des prix est aussi le résultat d’une politique de transition énergétique «mal pensée» par les pays d’Europe et d’Amérique du nord, «notamment l’introduction forcée de biocarburants».
Enfin, Maria Zakharova a pointé du doigt les «restrictions illégales» occidentales, prises après l’offensive du Kremlin en Ukraine et qui ont perturbé les circuits logistiques et financiers russes, notamment pour l’exportation de céréales.
L’Union européenne a accusé lundi la Russie de commettre un «véritable crime de guerre» en bloquant des exportations de céréales ukrainiennes au risque d’aggraver la menace de famine dans le monde.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une «opération militaire spéciale» en Ukraine visant à «démilitariser» et «dénazifier» le pays, dans l’objectif de protéger les populations du Donbass, en proie à des bombardements depuis 2014.
Cette offensive est dénoncée par Kiev et ses alliés comme une guerre d’invasion et a donné lieu à de nombreuses sanctions des pays occidentaux contre la Russie.