« L’Iran a intensifié ses activités d’enrichissement d’uranium en utilisant, dans son usine souterraine de Fordow, des équipements avancés, capables de passer plus facilement d’un niveau d’enrichissement à un autre », a déclaré le samedi 9 juillet l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans un rapport cité par Reuters.
« L’AIEA a constaté que l’Iran avait commencé à alimenter en hexafluorure d’uranium enrichi jusqu’à 5% la cascade de 166 centrifugeuses IR-6 dotées de sous-capteurs modifiés à Fordow », indique le rapport.
L’Iran a informé l’AIEA de son intention d’utiliser ces équipements pour enrichir son uranium jusqu’à 20%, selon le rapport.
Téhéran produit par ailleurs de l’uranium enrichi à 60% sur son site de Natanz.
Il y a trois semaines, l’Agence internationale de l’énergie atomique a annoncé dans un rapport que l’Iran était prêt à injecter de l’uranium dans des centrifugeuses avancées à l’usine d’enrichissement de Fordow.
« Nous n’avons reçu aucune explication de l’Iran quant à savoir si la préparation de ce pays ouvre la voie à un enrichissement d’uranium entre 5 et 20 % », avait prétendu l’AIEA dans un précédent rapport.
Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a récemment déclaré dans une interview à la chaîne d’information saoudienne Al-Arabiya que « les caméras que l’Iran a retirées de ses installations nucléaires ont entravé notre devoir de surveiller les activités nucléaires de l’Iran ».
« L’Iran a augmenté ses capacités nucléaires, mais il n’a pas atteint le seuil de production d’armes nucléaires, et aujourd’hui nous n’avons aucune information qui montre que l’Iran a des armes nucléaires ou envisage de construire des armes nucléaires, et c’est une question très importante que j’ai mentionnée », a-t-il précisé.
L’Iran souligne qu’en tant que signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique, il a le droit d’acquérir la technologie nucléaire à des fins pacifiques.
L’Iran a conclu un accord avec les pays dits P5+1 en 2015 pour résoudre les tensions autour de son programme nucléaire, mais l’administration américaine s’en est unilatéralement retirée en 2018.
La nouvelle administration américaine, dirigée par Joe Biden, affirme qu’elle a l’intention de revenir à l’accord nucléaire iranien par le biais de négociations, mais a jusqu’à présent refusé de respecter ses engagements.
Source: Avec PressTV