Fin août, le Sénat brésilien a ratifié un accord de coopération de défense avec l’Algérie, signé en 2018. Cette collaboration permettra l’échange d’informations entre les deux pays ainsi que la formation de personnel et l’acquisition d’armes, d’équipements militaires et de systèmes d’armes.
En établissant des relations avec les BRICS, dont le Brésil fait partie, l’Algérie s’efforce également de « se séparer de l’hégémonie occidentale », a communiqué à Sputnik le spécialiste de la défense Danilo Bragança, de l’Université fédérale de Fluminense.
« Il s’agit notamment des pays européens ayant accès à la Méditerranée, la France, l’Espagne et l’Italie, dont l’héritage s’est matérialisé par la colonisation brutale qui a mené à la guerre d’Algérie », a expliqué M.Bragança.
Pour le pays d’Amérique latine, il s’agit également « d’un accord important qui permet au Brésil d’entrer dans une région stratégiquement importante: la Méditerranée, l’Afrique du Nord et l’Europe du Sud ».
BRICS, « une alliance mondiale de plus grande envergure »
L’expert estime que l’expansion des BRICS témoigne de la transformation de son format: ce groupe de cinq pays se transforme en une coalition qui se positionne comme « une alliance mondiale de plus grande envergure ».
Le fait que l’Algérie souhaite adhérer aux BRICS montre que ce pays commence à s’éloigner de l’Europe en renforçant ses relations avec la Chine, le Brésil et l’Inde.
« La diplomatie algérienne tente d’établir de nouveaux partenariats. Les principaux sujets pour les années à venir sont l’expansion des BRICS, le déplacement du centre de la diplomatie nord-africaine, et même du continent africain dans son ensemble, vers des blocs plus proches de la Chine et du Brésil », résume M.Bragança.
Source: Avec Sputnik