Le Kenyan Ahmed Ogwell, directeur par intérim des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui était en route pour assister à l’ouverture du Sommet mondial de la santé dimanche à Berlin, a fait savoir que sa participation à l’événement avait été remise en question après une rencontre avec des agents de l’immigration à l’aéroport de Francfort.
« J’ai été maltraité à l’aéroport de Francfort par le personnel de l’immigration qui s’imagine que je veux rester illégalement. Ma présence au Sommet mondial de la santé est désormais mise en doute. Je suis plus heureux et plus en sécurité chez moi en Afrique. Ils vous invitent puis vous maltraitent », a-t-il annoncé sur Twitter.
Le comportement des autorités migratoires allemandes que dénonce le responsable kenyan a fait réagir.
Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a demandé un respect égal pour tous les participants au sommet.
« Il est absolument essentiel que tous les participants au Sommet mondial de la santé d’Afrique et de tous les autres pays soient traités avec respect », a-t-il tweeté.
Le Rwandais Jean-Philbert Nsengimana, conseiller en chef des CDC d’Afrique pour le numérique, a qualifié la situation d’inacceptable.
« Ce racisme déguisé en protection des frontières ou en maintien de l’ordre doit cesser. Il est grand temps que la question des mauvais traitements subis par les Africains dans les aéroports d’outre-mer soit abordée par la voie diplomatique », a-t-il affirmé à Africa Times.
Alimatu Dimonekene, une militante des droits des femmes de la Sierra Leone, a noté qu’un incident similaire s’était produit avec l’Ougandaise Winnie Byanyima, directrice du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), lors d’un déplacement à Genève en juillet.
Source: Sputnik