Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu, mercredi soir 16 novembre, sur les membres des forces de sécurité dans la ville d’Izeh, au Khouzistan, dans l’ouest de l’Iran, tuant et blessant plusieurs policiers.
Les médias iraniens ont rapporté que 7 personnes sont tombées en martyrs et 8 autres, dont un enfant, ont été blessées, suite à l’attaque terroriste armée qui a eu lieu dans le marché central de la ville d’Izeh.
Parmi les martyrs, figurent une femme de 45 ans et deux garçons de 9 et 13 ans, a indiqué un responsable de l’hôpital Jondi-Chapour à Ahvaz, la capitale de la province, cité par Irna.
Parmi les huit blessés figurent deux paramilitaires et trois agents de police, a indiqué un responsable de la sécurité de la province à la télévision d’État.
Les Gardiens de la révolution dans la province frontalière du Khouzistan ont déclaré, dans un communiqué, « qu’un groupe armé a exploité l’atmosphère d’émeute et de chaos dans la ville d’Izeh et a ouvert le feu sur la population et la police », appelant les habitants de la province à participer en masse aux funérailles des martyrs.
بالفيديو | لحظة تنفيذ الهجوم الارهابي في مدينة #إيذه بمحافظة #خوزستان جنوب غربي #إيران والذي ادى الى استشهاد 5 اشخاص وإصابة 10 آخرين pic.twitter.com/LoFkrb0YmG
— قناة المنار (@TVManar1) November 16, 2022
Par la suite, le parquet général du Khouzistan a affirmé l’arrestation de 3 personnes impliquées dans l’agression contre la ville, indiquant que les efforts se poursuivent pour arrêter leurs complices, a indiqué la télévision libanaise d’information al-Mayadeen.
Selon l’agence ISNA, l’attaque armée dans le marché central a coïncidé avec l’incendie de la principale école religieuse (Hawza) de la ville.
مشاغبون في ايذة بخوزستان جنوب غرب ايران قاموا بحرق حوزة علمية . pic.twitter.com/UpGXr8Z9N4
— آرین الهِرَوِي 🇮🇷 (@HeraviMo) November 16, 2022
Les terroristes, qui conduisaient deux motos, ont utilisé des fusils d’assaut de type Kalachnikov.
Le président Ebrahim Raïssi a donné l’ordre aux autorités « d’agir promptement pour identifier les auteurs de l’attaque et les remettre à la justice pour qu’ils soient punis », selon l’agence locale Fars.
L’attaque est survenue après que des groupes anti-révolutionnaires (anti-régime) ont appelé à organiser des émeutes en Iran pendant trois jours, à partir de mardi.
Selon le site iranien francophone PressTV, les forces de sécurité tentaient de disperser un groupe d’émeutiers lorsque les assaillants sont arrivés et ont ouvert le feu.
Attaque à Isphahan
Quatre heures plus tard, à Ispahan, dans le centre de l’Iran, deux assaillants à bord d’une moto ont tiré à l’arme automatique sur des paramilitaires (Bassidji) dans une rue, tuant deux d’entre eux et en blessant deux autres, selon l’agence Fars.
« Israël » et les services de renseignement occidentaux veulent déclencher une guerre civile
Au lendemain de cette attaque terroriste, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a accusé, ce jeudi 17 novembre, « Israël » et les services de renseignement occidentaux de planifier en vue de démembrer l’Iran et d’y déclencher une guerre civile.
M.Abdollahian a écrit sur Twitter : « Les différentes agences de sécurité, Israël et certains politiciens occidentaux qui ont élaboré des plans de guerre civile, de destruction et de démantèlement de l’Iran, devraient savoir que l’Iran n’est pas la Libye ni le Soudan ».
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté que les Iraniens ne seraient pas dupés par de tels plans.
سرویس های امنیتی ، رژيم جعلی اسراییل و برخی سیاسیون غربی که برای جنگ داخلی، ویرانی و تجزیه ایران نقشه ها كشيده اند، بدانند که ایران ، لیبی و سودان نیست. امروز دشمنان ، تمامیت ایران و هویت ایرانی را هدف قرار داده اند. بصیرت مردم ، دشمن را مایوس کرده است.
#ايران مقتدر— H.Amirabdollahian امیرعبداللهیان (@Amirabdolahian) November 17, 2022
Le correspondant d’al-Mayadeen en Iran, citant des sources de sécurité, a déclaré que les émeutiers ont entamé une nouvelle phase d’agissements ayant pour objectif de déclencher une guerre civile en Iran.
Dans ce contexte, le directeur du bureau d’AlMayadeen a expliqué que « les appels à la grève, qui ont échoué, avait pour but principal de frapper l’économie. La population à Téhéran ou dans les autres provinces n’ont pas répondu à ces appels ».
Des troubles dirigés par le centre de commandement de l’arrogance mondiale
Pour sa part, le chef du parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a déclaré : « Les tirs menés par les ennemis takfiristes, qui tentent de semer la discorde, ne sont rien d’autre que de l’inimitié et de la haine envers le peuple et ses croyances ».
Et d’ajouter: « Les ennemis doivent savoir que ces troubles dirigés par le centre de commandement de l’arrogance mondiale et de ses dirigeants n’affecteront pas la foi et la volonté de notre peuple ».
Rappelons que l’agence IRNA, citant une source de sécurité, avait rapporté que des membres d’un groupe planifiant des actes de sabotage et d’assassinat avaient été arrêtés dans la ville de Khouzistan.
Et d’ajouter : « les détenus ont avoué vouloir planifier l’assassinat des personnalités arabes et répéter le scénario des émeutes au Khouzistan ».
Au début du mois d’octobre, la police iranienne a annoncé l’arrestation d’un gang de contrebande d’armes, composé de trois personnes, dans la province de Khouzistan.