Les médias israéliens se sont de nouveau fait l’écho du taux élevé de « services raccourcis de jeunes officiers et soldats », notant que cette question constitue « pour l’armée israélienne une menace stratégique qui n’est presque pas discutée ».
« Le taux raccourci du service des jeunes officiers et soldats bat des records », a déclaré Tzachi Dvush, correspondant de la station de radio de l’Armée israélienne, notant que « l’armée devrait assister à une vague de départs de jeunes officiers et sous-officiers qui perçoivent de bas salaires, dans les mois à venir. »
« Les meilleurs quittent l’armée parce qu’il n’est pas possible pour les forces de vivre par patriotisme alors qu’elles croulent sous les dettes », a-t-il fait remarquer.
Il a ajouté : « La pénurie aiguë d’emplois sensibles s’aggrave, ce qui constitue une menace stratégique pour l’armée israélienne qui n’est presque pas discutée ».
Le correspondant de la radio de l’armée israélienne appréhende que « bientôt, il ne restera pas grand monde de la jeune hiérarchie dirigeante qui contrôle l’armée ».
« Le nombre de ceux qui sont exemptés du service militaire pour des raisons psychologiques a doublé au cours des cinq dernières années », a-t-il précisé.
Le ministre israélien de la Sécurité, Benny Gantz, avait précédemment évoqué ce sujet, affirmant que « l’armée » avait connu ces dernières années une baisse continue du taux de recrutement. Selon lui, l’armée israélienne est devenue « l’armée de la moitié du peuple », estimant que « ce n’est pas seulement une question démographique, mais plutôt le résultat des décisions de leadership ».
De son côté, le journal Israel Hayom a publié, au début de ce mois-ci un article de la correspondante aux affaires militaires Lillach Shoval, dans lequel elle parle de l’inquiétude au sein de l’establishment sécuritaire et militaire concernant l’aspect démographique de l’armée israélienne, prévoyant pour 2050, que la majorité des jeunes n’y serviront pas ou ne se porteront volontaires pour aucun service national.
Source: Médias