Les prix du carburant et de l’électricité sont en hausse au Sénégal. Les autorités du pays évoquent le contexte international. Toutefois selon Senenews, c‘est le FMI qui l’a mis comme condition de versement d’une aide dont le Sénégal a besoin.
Pour justifier la hausse des prix de l’essence et de l’électricité, Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement sénégalais, a mis en avant le contexte international. Pour le commun du mortel, une difficulté financière du pays et le Fonds monétaire international (FMI) seraient la vraie raison, relate le site sénégalais d’information Senenews.
« L’Etat est en difficulté financièrement et le Fonds monétaire international (FMI) en est conscient », indique Senenews.
Le gouvernement du pays aurait des dettes importantes auprès des pétroliers. Les autorités sénégalaises se sont engagées devant le FMI à rembourser ces dettes, mais elles subventionnent en même temps les prix des produits pétroliers dans le pays, ce qui n’est pas du goût du FMI, affirme le site.
L’instance monétaire réclame la levée de cette subvention contre un financement d’un montant de 237 milliards de francs CFA (385 millions de dollars), qui devrait arriver en janvier, poursuit Senenews.
À quoi servira réellement ce financement?
Pour le site sénégalais, ce montant devrait permettre au gouvernement de renforcer son portefeuille pour financer les mesures sociales promises par Macky Sall, chef de l’Etat lors de son message de Nouvel An du 31 décembre.
« L’effort de protection sociale sera renforcé en 2023 avec la mobilisation de plus de 450 milliards au titre des subventions des produits alimentaires et énergétiques », a-t-il déclaré.
Aussi à l’approche de l’élection présidentielle, le gouvernement a besoin de finances pour terminer une soixantaine de projets en cours d’exécution.
Il s’agit entre autres de la ligne du Bus rapide transit (BRT) entre Guédiawaye et Dakar et de la 2e phase du Train express régional, entre Diamniadio et Aibd, de la route du Daandé maayo. Parmi les projets à réaliser figurent aussi l’axe Kidira-Bakel, l’autoroute du Nord Dakar-Tivaouane-Saint-Louis, dont les travaux démarrent en 2023, le Programme de connectivité des zones de production agricole, dans les régions de Kaffrine, Kaolack et Thiès, dont le montage financier est bouclé et le Programme spécial de désenclavement. Ce vaste chantier quinquennal a déjà démarré pour réaliser 2.850 km de routes, ainsi que des ouvrages d’art en milieu rural et urbain.
Pour rappel, Le Sénégal a officiellement adhéré le 4 novembre à l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) sur décision du Conseil des ministres de cette organisation prise à Luanda, en Angola.
Source: Sputnik