La situation de la cause palestinienne et le pire depuis 1948 a affirmé le dirigeant du mouvement de résistance palestinien Hamas, Mahmoud Az-Zahhar, lors d’un entretien avec la télévision panarabe al-Mayadeen TV.
Selon lui, aussi bien le monde arabe que le monde islamique et l’Occident ont tourné le dos au peuple palestinien, et la résistance est aujourd’hui isolé.
« Je parle plus précisément du monde islamique qui constitue le tiers de l’humanité aujourd’hui, qu’accorde-t-il à la cause palestinienne? Rien. L’Iran donne à la cause palestinienne. Mais est-ce suffisant, pour provoquer un équilibre avec l’entité israélienne qui possède des bombes atomiques ? », s’est interrogé ce membre du bureau politique du Hamas.
Interrogé sur la conférence de soutien à la résistance qui devrait se tenir à Téhéran, le lundi prochain et à laquelle il est convié s’il obtient l’autorisation de sortir de la bande de Gaza, par l’Egypte, il a émis l’espoir qu’elle puisse se répéter partout dans les capitales du monde arabe et islamique.
Il a regretté que les gens inventent des raisons pour ne pas y participer, dont les divergences entre sunnites et chiites, entre arabes et amazighs et autres… « Le jeu de l’Occident pour nous diviser a bel et bien réussi », a-t-il déploré.
Quant aux domaines dans lesquels l’aide à la cause palestinienne est indispensable, il s’agit selon Zahhar l’aide financière, en armements, dans les instances onusiennes, en politique. « Nous voulons des résultats opérationnels et non seulement une déclaration comme pour les autres conférences », a-t-il réclamé.
M Zahhar a semble plutôt pessimiste dans la conjoncture actuelle de voir les Etats arabes et islamiques changer leur politique surtout après les changements chez les Etats occidentaux et surtout aux Etats Unis.
« Cette chose est bien claire et tous ont peur pour leur tête », a-t-il taclé.
Concernant la relation du Hamas avec l’Égypte qui s’était détérioré après la chute de l’ancien président Mohammad Morsi et l’avènement d’Abdel Fattah al-Sissi, elle traversel selon lui une petite amelioration qui n’est toutefois pas à la heuteur des espoirs.
Avec la Turquie, le soutien vient d’institutions bénévoles non etatiques et il est insuffisant, a indiqué M. Zahhar.
Le dirigeant palestinien a ensuite déploré le sort de quelques pays arabes. « C’est un déluge qui a ravagé le monde arabe. Il a détruit l’Irak, la Syrie, le Liban et puis il y a eu les changements en Egypte, au Soudan et des tentatives en Turquie. Au cœur de ces vagues violentes, nous tentons de rester accrochés sur un rocher pour ne pas nous noyer. Après, il nous faudra prendre une barque pour nous rendre vers ces ilots et nous procurer l’aide qu’ils pourraient accorder au programme de la résistance… Que ce soit en Syrie, au Liban, au Soudan, en Tunisie, au Maroc, voire même en Libye et en Irak et autre ».
Et Zahhar de conclure : « Nous espérons que la nation restituera son rôle et son unité, pour que nous puissions arrêter de parler des choses venues de l’Occident et ont été utilisées par certains arabes et qui ont contribué à déchirer la nation sur des critères confessionnel et de racial. Oui nous avons avalé l’appât et sommes devenus la proie de l’Occident ».