Le président russe Vladimir Poutine a assuré vendredi 16 juin que la contre-offensive lancée par les forces ukrainiennes pour repousser les forces de Moscou n’avait « aucune chance » de succès. Evoquant l’offensive de Kiev en cours dans le sud de l’Ukraine, M. Poutine a affirmé que « les forces armées ukrainiennes n’ont aucune chance là-bas, ni dans les autres zones ».
Le président russe s’exprimait lors d’un forum économique à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) retransmis en direct à la télévision russe, mais auquel l’AFP n’a pas pu assister faute d’avoir été accréditée.
Les forces ukrainiennes ont « utilisé leurs prétendues réserves stratégiques pour percer les défenses (russes), consolider les leurs et avancer. Aucun de ces objectifs n’a été atteint », a dit M. Poutine.
Il a réaffirmé que l’Ukraine subissait de « très lourdes pertes » et estimé qu’elle ne pourrait combattre « pendant longtemps » en raison de l’épuisement de ses équipements militaires.
Les chars Leopard sont déjà en train de brûler en Ukraine. Les chasseurs F-16 seront les suivants, constate le Président russe, selon l’agencerusse Sputnik.
Si les F-16 sont basés à l’étranger, on va réfléchir à comment les détruire, mais cela représente une menace réelle d’implication progressive de l’Otan dans le conflit, poursuit-il.
Il a assuré que la Russie possède plus d’armes nucléaires que les pays de l’Otan tous ensemble.
« Ils veulent qu’on réduise nos stocks – Niet ! », a-t-il martelé.
Au lieu de préserver le contact avec Moscou, Washington a préféré livrer des équipements militaires à l’Ukraine. On va les brûler puis observer ce qui s’en suivra, a-t-il aussi dit.
Selon Moscou, l’Ukraine a bel et bien lancé sa contre-offensive prévue pour le printemps. Alors que Kiev privilégie une politique d’ambigüité.
L’AFP rapporte l’avis d’analystes militaires, qui avancent que l’Ukraine n’a pas encore lancé le gros de ses forces dans sa contre-offensive, et teste encore actuellement le front pour en déterminer les points faibles.
En visite officielle en Russie, le président algérien Abdelmajid Tebboune était présent à cette conférence.
Le numéro un russe a tenu à l’en remercier en lui disant.
« Tout le monde ici comprend ce que c’est que de venir en Russie aujourd’hui, et surtout de venir à notre événement aujourd’hui et de s’asseoir ici avec nous. C’est une démonstration de leadership, de caractère et de respect de ses propres intérêts nationaux ». Il faisait allusion aux pressions exercées par les puissances occidentales pour isoler la Russie sur l’arène internationale.
Source: Agences