Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a défendu l’installation de deux tentes par le Hezbollah dans la région des hameaux de Chebaa, une affaire qui préoccupe depuis plus d’un mois l’entité sioniste et a condamné la confiscation de la partie nord du village al-Ghajar, réclamant à la communauté internationale d’obliger Israël à s’en retirer.
Lors d’une rencontre ce lundi 10 juillet avec une délégation du syndicat des journalistes libanais, Il a affirmé que « les deux tentes installées par le Hezbollah se trouvaient sur le sol libanais ».
« Il faut que la communauté internationale oblige Israël à mettre en exécution la résolution 1701 et à se retirer de la partie nord du village al-Ghajar , des hameaux de Chébaa, des collines de Kfarchouba , du point B1 et de Ras al-Naqoura » a-t-il ajouté.
Les forces de l’occupation israélienne avaient la semaine passée confisqué la partie nord du village al-Ghajar, considérée comme libanaise par le tracé des Nations unies de la ligne bleue, en le séparant du territoire libanais par une barrière en acier sur laquelle des caméras ont été fixées. Aucune position n’avait alors été exprimée par les autorités libanaises.
« Le Liban va saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour enlever cette violation et réclamer le retrait israélien de cette région occupée, conformément à la résolution 1701 », a fait savoir ce lundi le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.
Rapportant la teneur d’une rencontre entre le Premier ministre libanais par intérim Najib Mikati avec le commandant de la Force intérimaire des Nations unies au sud du Liban (FINUL) le général Arodlo Lazaro, le chef de la diplomatie libanais a rapporté qu’il a été question de la situation sécuritaire au sud.
« Ils nous ont transmis de la part des Israéliens d’enlever les tentes », a-t-il indiqué.
« Notre réponse a été que nous voulons qu’ils se retirent du nord d’al-Ghajar qui est une terre libanaise et que nous avons de notre part enregistré 18 violations israéliennes des frontières », a-t-il ajouté.
D’autres provocations israéliennes à la frontière avec le Liban ont eu lieu du côté de la zone occupée de Kfarchouba où le mois dernier, les forces d’occupation israéliennes ont passé au bulldozer une terre située du côté libanais de la « ligne de retrait » et des affrontements ont alors éclaté avec des villageois libanais.
Le Hezbollah a été le premier à condamner la confiscation d’al-Ghajar, le jeudi 6 juillet dernier, demandant à l’Etat libanais « d’agir pour empêcher que cette occupation ne soit maintenue ».
Auparavant, il avait en parallèle à la confiscation israélienne de ce territoire, installé deux tentes à quelques mètres de la ligne bleue sur le territoire des hameaux de Chebaa que le Liban réclame. Sachant que cette ligne bleue qui avait été établie temporairement à l’issue du retrait israélien du sud du Liban en l’an 2000 ne constitue par la frontière internationale.
« Le Hezbollah a envahi des terres souveraines d’Israël dans le secteur du mont Dov, y a établi une position militaire armée et apporté un générateur électrique pour permettre à ses combattants de rester », avait été la version des faits israélienne affichée par la chaine de télévision publique israélienne KAN.
Ces évolutions sur la frontière font craindre une escalade militaire à de nombreux observateurs israéliens qui évoquent l’éventualité d’une guerre.
Durant la réunion dimanche du cabinet de sécurité israélien, la question des deux tentes a été soulevée. Mais aucune position de sa part n’a été rendue publique sur cette affaire.
Source: Divers