L’envoyé spécial du président français, Jean Yves Le Drian, a rencontré ce jeudi le chef du bloc parlementaire du Hezbollah le député Mohammad Raad, dans le siège du bloc à Haret Hreik. La rencontre s’est déroulée en présence du responsable des relations internationales et arabes du Hezbollah, Ammar al-Moussawi et de l’ambassadrice de France au Liban, Anne Griot.
En visite au Liban pour la deuxième fois depuis mardi 25 juillet dans le cadre des efforts destinés à débloquer l’impasse de l’élection d’un Président de la république, l’émissaire français a visité durant ces trois jours une bonne partie des dirigeants politiques libanais disposant de blocs parlementaires: dont le chef du Parti des Forces libanaises, Samir Geagea, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Basil, le chef du Mouvement Marada, Suleiman Franjieh, et le chef du bloc du Parti socialiste Taïmour Joumblatt et d’autres politiciens.
« Il a proposé à l’ensemble des acteurs participant au processus d’élection du Président de la République de les inviter, au mois de septembre, à une rencontre au Liban destinée à dégager un consensus sur les enjeux et les chantiers prioritaires que devra mener le futur Président de la République (…) », selon un communiqué du Quai d’Orsay.
Cette réunion vise à « créer un climat de confiance » qui permettrait au Parlement de se réunir dans la foulée et d’élire un président, ajoute le communiqué.
Jean-Yves Le Drian « a souligné à tous ses interlocuteurs l’urgence de sortir de l’impasse politique et institutionnelle actuelle (…) qui fait courir des risques majeurs pour le Liban », ajoute le communiqué.
L’émissaire français a noté « l’ouverture constructive de tous ses interlocuteurs libanais vis-à-vis de cette approche concrète » et « pragmatique ».
Un membre du bloc Liban fort, le député Nada Bustani, a révélé que « lors de ses réunions, Le Drian a avancé une idée soutenue par les cinq pays, à savoir qu’il revienne en septembre prochain pour mener des consultations en repartant à zéro dans une période rapide et précise pour s’entendre sur le programme dont le Liban a besoin et sur le nom du candidat pour la présidence qualifiée pour porter cette perception, à condition que des sessions parlementaires successives se tiennent pour élire le Président de la République ».
Avant de venir au Liban s’était tenue à Doha une réunion des représentants des cinq pays, L’Arabie saoudite, l’Egypte, la France, les Etats-Unis et le Qatar qui ont exhorté le Parlement libanais à enfin élire un président et les responsables politiques libanais à « prendre immédiatement des mesures pour sortir de l’impasse ».
Avant son départ, ce jeudi, il s’est rendu pour la deuxième fois auprès du président du Parlement, Nabih Berri. À l’issue de la rencontre M. Berri a réaffirmé qu' »une brèche a été ouverte dans le dossier présidentiel ».
Le Parlement libanais a échoué dans 12 sessions, dont la dernière s’est tenue le 14 juin, pour élire un nouveau président pour le pays, mettre fin à la vacance présidentielle qui perturbe les institutions politiques et constitutionnelles et empêche les nominations sensibles dans l’État, y compris le poste de gouverneur de la Banque centrale du Liban.