Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a appelé le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, pour lui demander de déployer ses efforts afin de mettre fin aux affrontements en cours dans le camp d’Ain al-Hilweh au sud du Liban et remettre les choses dans l’ordre.
Dans une lettre adressée à Sayed Nasrallah, M.Haniyeh a abordé les derniers affrontemnets dans ce camp situé à proximité de la ville de Saida et qui ont coûté la vie à une dizaine de palestiniens.
Il a souligné : « Le Hamas est engagé pour la sécurité et la stabilité dans le camp et ses alentours, d’autant que les camps restent attachés au retour en Palestine, et les armes palestiniennes doivent rester uniquement destinées contre l’ennemi sioniste ».
Et d’ajouter : « les décisions prises par les autorités palestiniennes, en particulier le Comité d’action conjoint palestinien, doivent être respectées, en pleine coordination avec les autorités libanaises officielles concernées, en termes de non-recours aux armes, du respect du cessez-le-feu et du retrait des hommes armés des rues ».
Pour le chef du Hamas, « la commission d’enquête doit jouer son rôle dans l’enquête sur les crimes qui ont eu lieu en coordination avec les autorités compétentes au Liban ».
Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, s’est en outre entretenu au téléphone avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri. Il lui a demandé d’intervenir pour parvenir à l’arrêt des hostilités dans le camp d’Ain al-Hilweh.
M.Berri a pour sa part exprimé « sa préoccupation pour la sécurité et la stabilité dans les camps de réfugiés palestiniens, et sa résolution à régler les divergences à travers le dialogue ».
Et de promettre « de déployer des efforts afin de calmer la situation dans le camp, en coopération avec les dirigeants palestiniens ».
Il convient de rappeler que de nouveaux affrontements ont éclaté, le mercredi 2 août, dans le camp d’Ain Al-Hilweh, au sud du Liban, entre le mouvement Fatah et des éléments du groupe Osbat al-Ansar, et ce en dépit d’un accord de cessez-le-feu.
Dans ce contexte, le secrétaire du mouvement Fatah à Saida, Maher Shabaita, a déclaré à la télévision libanaise Al-Mayadeen que son mouvement est attaché au cessez-le-feu dans le camp d’Ain al-Hilweh.
Et d’ajouter : « Nous avons été surpris par une attaque au missile visant nos positions. Un de nos membres a été tué et plusieurs autres blessés ».
Plus tôt mercredi, des sources ont rapporté à Al-Mayadeen que l’extrémiste Bilal Badr, qui se trouve dans le camp avec son groupe, est impliqué dans l’assassinat du responsable de la sécurité nationale à Sidon Abu Ashraf Al-Armoushi avec ses compagnons. Suite à cet assassinat les affrontements se sont intensifiés.
Des heurts avaient tout d’abord opposé le Fatah à des hommes armés du groupe Osbat al-Ansar, après l’assassinat de l’un de ses responsables dénommé « Abu Qatada », qui a été directement blessé d’une balle.
Dans un communiqué, ce groupe a accusé des éléments incontrôlables du mouvement Fatah d’avoir attaqué ses sièges et ses mosquées dans le quartier al-Tawari’ et al-Safsaf, « en dépit de son engagement à s’abstenir de riposter et ses déclarations de ne pas s’impliquer dans des combats absurdes ».
Il a réclamé « de demander des comptes aux éléments incontrôlables et de lever la couverture sur eux »
Le rythme des affrontements s’est accru dans le camp après l’assassinat du commandant des Forces de sécurité nationales palestiniennes à Saida, Abu Ashraf al-Armoushi et 4 de ses compagnons.