L’agence des Nations Unies Save the Children a rapporté que les affrontements entre factions rivales dans le camp de réfugiés palestiniens d’Ain al-Hilweh dans le sud du Liban ont provoqué le déplacement de 20 000 personnes, dont environ 12 000 enfants.
Des sources de sécurité dans le camp ont déclaré à Reuters qu’au moins 13 personnes, pour la plupart des hommes armés, ont été tuées dans le camp depuis que les combats ont éclaté samedi dernier entre le Fatah et les extrémistes.
Selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, le camp d’Ain al-Hilweh est le plus grand des 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban, environ 80 000 sur environ 250 000 réfugiés palestiniens y vivent dans tout le pays.
L’Association libanaise Nabaa, qui soutient les réfugiés, a déclaré : « Certains déplacés (du camp) se sont réfugiés dans des écoles à l’extérieur du camp ».
« Nous voyons un grand nombre d’enfants et de familles en détresse et dans la confusion à cause des affrontements en cours. De nombreuses familles ont fui la violence et n’ont pas eu le temps de faire leurs valises ou de se préparer au déplacement », a déclaré George Jreig, directeur régional de Save the Children.
Il a ajouté : « Il y a des enfants qui ont été séparés de leurs parents et des personnes qui s’occupent d’eux », notant que « d’autres familles ont peur de quitter leur maison malgré leurs provisions limitées en nourriture et en eau ».
Les affrontements armés ont nécessité des contacts politiques au plus haut niveau. Le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, a demandé au secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, et au président du Parlement, Nabih Berri, d’intervenir afin d’arrêter les affrontements dans le camp et de rétablir la situation comme elle était auparavant, soulignant le souci du mouvement pour la sécurité et la stabilité dans les camps.
Haniyeh a également appelé le Premier ministre libanais, Najib Mikati, luidemandant de déployer plus d’efforts pour soutenir le cessez-le-feu, conclu hier soir, soulignant le souci du mouvement pour la sécurité et la stabilité dans le camp et le quartier.
Source: Médias