Le bilan de l’explosion d’une mosquée au Pakistan s’est alourdi à 59 morts samedi, le gouvernement s’étant engagé à trouver les auteurs de l’attentat et ayant accusé l’agence de renseignement indienne d’être impliquée.
L’explosion de vendredi a déchiré une mosquée à Mastung, dans la province méridionale du Baloutchistan, après qu’un kamikaze a déclenché ses explosifs à proximité d’un véhicule de police où les gens se rassemblaient pour une procession marquant l’anniversaire du prophète Mohammad (S).
Les autorités pakistanaises affirment depuis longtemps que l’Inde soutient des groupes violents au Pakistan, rapporte l’AFP.
« Le ministre de l’intérieur, Sarfaraz Bugti, a déclaré aux médias à Quetta, capitale du Baloutchistan : « Les institutions civiles et militaires et toutes les autres institutions frapperont conjointement les éléments impliqués dans l’attentat-suicide de Mastung.
« La RAW est impliquée dans l’attentat suicide », a-t-il ajouté, faisant référence à l’agence de renseignement indienne Research & Analysis Wing (RAW).
Wasim Baig, porte-parole du département de la santé du Baloutchistan, a déclaré que sept autres personnes étaient décédées à l’hôpital depuis vendredi, ce qui a entraîné l’augmentation du nombre de morts, ajoutant que d’autres patients se trouvaient toujours dans un état critique.
Un deuxième attentat, perpétré vendredi dans une mosquée du nord de la province de Khyber Pakhtunkhwa, avait fait au moins cinq morts.
La police a déposé samedi un rapport d’enquête, indiquant qu’elle avait envoyé l’ADN de l’auteur de l’attentat suicide pour qu’il soit analysé.
Les talibans pakistanais (TTP), responsables de certains des attentats les plus sanglants perpétrés au Pakistan depuis la création du groupe en 2007, ont nié toute responsabilité dans les explosions de vendredi.