Des médias israéliens ont rapporté que le gouvernement israélien envisage d’édifier des colonies de tentes à proximité d’Eilat (de son nom palestinien d’origine Oum al-Rachach) sur la Mer Rouge pour y installer les colons déplacés depuis les colonies de l’enveloppe de Gaza.
Depuis la semaine passée, ce sont 60 mille qui ont été installés dans cette région, selon la chaine de télévision israélienne Channel 12.
17 mille ont été évacués de l’enveloppe de Gaza et 23 mille des régions situées à une distance allant de 4 à 7 km de sa frontière avec la bande de Gaza.
Des évacuations sont aussi menées dans les colonies nord proches du Liban où un projet destiné pour les 28 colonies a été mis sur pied. La Résistance islamique libanaise a lancé depuis deux semaines des dizaines d’attaques en direction des positions militaires israéliennes situées sur les frontières, celles établies dans les hameaux de Chebaa et la colline Kfarchouba occupés et celles installées dans les périphéries des colonies.
Selon les médias israéliens, 61 mille colons ont été évacués : 23 mille de Kiryat Shmona et 27 mille des colonies limitrophes de la frontière.
Le quotidien israélien Maariv a indiqué que les évacuations des colonies du nord se font à un rythme plus ralenti rapportant que leurs habitants critiquent le gouvernement israélien pour cela.
« L’évacuation de Kiryat Shmona est importante mais elle est gérée à un niveau bas et d’une manière très lente et très fatigante ce qui sème la confusion parmi les gens », a déploré le chef du Conseil des colonies de Haute-Galilée Giora Zalts.
Ce qui s’est passé au sud n’est rien par rapport à ce qui pourrait se passer dans le nord, a-t-il rappelant que « de nombreux points de faiblesse des forces israéliennes se situent dans le nord ».
Samedi, Eitan Davidi , le gouverneur de la colonie Margeliot, qui a fait l’objet de tirs de la résistance depuis le Liban a déclaré qu’aucun des habitants ne souhaite plus y vivre. Les derniers tirs ont eu lieu samedi. « Nous sommes encore vivants parce que le Hezbollah n’a pas décidé de nous tuer », a-t-il dit aussi, ont rapporté les médias israéliens.
Les autorités de l’occupation font face à des difficultés logistiques pour héberger les déplacés, rapportent les médias. D’autant que les chambres d’hôtels ont été toutes utilisées.
« Sur les 56 mille chambres d’hôtels en Israël, 40 mille sont convenables du fait qu’elles ne se trouvent ni sur les frontières sud ni sur les frontières nord » précise Channel 12 citant un responsable israélien.
Le surplus des chambres a été utilisé par les colons de Kiryat Shmona, du nord, alors que l’évacuation de celle d’Ashkelon a été ralentie pour manque de chambres.
Le président de l’Autorité des urgences nationales, 120 mille Israéliens ont été déplacés depuis le lancement de l’opération Déluge d’al-Aqsa le 7 octobre dernier, des régions nord et sud vers le front interne. Le porte-parole de l’armée d’occupation Johnatan Konricus fait état d’un demi-million de déplacés vers les fronts internes en raison des tensions avec le Hezbollah.
Évoquant ces difficultés, le correspondant de Channel 12 a critiqué toutes les manœuvres qui avaient été réalisées ces dernières années sur le front interne en prévision d’une guerre.
Dans les médias libanais, des observateurs ont estimé que la résistance palestinienne et libanaise a établi l’équation « déplacés contre déplacés ».
Du côté libanais de la frontière, ceci n’est pas une première.
En 1993, durant une semaine de guerre entre le Hezbollah et l’entité sioniste, la Résistance avait établi l’équation « civils contre les civils », en riposte aux attaques incessantes contre les civils libanais.
La guerre suivante en 1996, 300 mille colons israéliens ont été contraints de quitter les colonies frontalières. C’était alors une première. Les Libanais aussi avaient aussi fui leurs villes et villages. Une énième fois. Ils avaient été contraints à le faire plusieurs fois depuis 1948 date de l’implantation de l’entité sioniste en Palestine.
Du côté palestinien, la majorité de la population est déplacée depuis cette date, dont celle de la bande de Gaza et n’est plus jamais revenue chez elle.
Source: Médias