‘Israël’ et le Hamas sont parvenus à la conclusion d’une trêve à Gaza, malgré l’existence de différences non essentielles dans les formules proposées par les parties palestinienne et israélienne sur cet accord.
Il est clair que l’ennemi a été contraint d’accepter cet accord, principalement parce que son armée n’a pas réussi à obtenir aucune information sur les prisonniers israéliens détenus par la résistance après 45 jours d’agression, ce qui a incité leurs familles à accroître le niveau de pression sur les dirigeants israéliens. Ces derniers ont par conséquent été contraints à accepter l’accord, qui représente une première victoire pour la résistance palestinienne.
En réaction, le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a regretté « qu’Israël ait accepté les diktats de Yehya Sinwar et des dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza ».
Et d’ajouter : « l’accord d’échange de prisonniers constitue une étape dangereuse. Gaza a obtenu ce qu’elle voulait ».
Selon les médias israéliens, « le gouvernement israélien a approuvé, après 6 heures de discussions, cet accord visant à obtenir la libération de 50 colons israéliens en échange d’une centaine de prisonniers palestiniens et d’une trêve dans la bande de Gaza ».
Le Hamas a pour sa part annoncé « la conclusion d’un accord de trêve humanitaire de 4 jours avec la médiation du Qatar et de l’Égypte, et ce après des négociations difficiles et complexes de plusieurs jours ».
« Conformément à cet accord, il y aura un cessez-le-feu entre les deux parties et la cessation de toutes les actions militaires de l’armée d’occupation dans toutes les zones de la bande de Gaza. L’accord stipule également la libération de 50 femmes et enfants israéliens détenus en échange de la libération par l’occupation de 150 femmes et enfants palestiniens », a expliqué le Hamas.
Et de renchérir: « le survol de l’aviation israélienne dans le sud de Gaza sera interrompu pendant quatre jours alors que dans le nord il le sera pour 6 heures par jour ».
Et de poursuivre: « L’occupation s’est engagée à n’attaquer personne dans toutes les zones de la bande de Gaza et à garantir la liberté de mouvement des personnes allant du nord vers le sud via la rue Salaheddine ».
Le Hamas a souligné que « les termes de l’accord ont été formulés conformément à la vision de la résistance qui vise à servir le peuple palestinien et à renforcer sa fermeté face à l’agression israélienne ».
Par ailleurs, la pause humanitaire permettra également « l’entrée d’un plus grand nombre de convois humanitaires et d’aide d’urgence, y compris du carburant ».
De son côté, le ministère qatari des Affaires étrangères a indiqué que « la trêve humanitaire de quatre jours est renouvelable. Le nombre des personnes libérées augmentera au cours des étapes suivantes de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza ».
Le ministère qatari s’est par ailleurs félicité « du succès de ses efforts de médiation entrepris conjointement avec l’Egypte et les Etats-Unis qui ont abouti à un accord pour une pause humanitaire ».
« Le début de cette pause sera annoncé dans les prochaines 24 heures », a-t-on annoncé de même source.
L’agence Reuters, citant un responsable américain a affirmé « qu’il est possible que la période de trêve soit prolongée en cas de progrès dans la deuxième phase de l’accord ».
Le communiqué du gouvernement israélien a dans ce contexte indiqué que « la libération de 10 prisonniers supplémentaires donne à l’autre partie une journée supplémentaire d’accalmie ».
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de près de 240 autres en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation israélienne.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les domiciles , les quartiers résidentiels, les centres médicaux, les mosquées et les églises à Gaza.
Plus de 13 000 Palestiniens sont tombés en martyre, dont 5840 enfants et plus de 3920 femmes, selon le ministère palestinien de la Santé.