Le magazine américain Newsweek a rapporté lundi que les attaques yéménites croissantes en mer Rouge causent un nouveau « mal de tête » à la marine américaine, alors que l’armée américaine pourrait être confrontée à des choix difficiles quant à la manière de répondre aux vagues de frappes et d’enlèvements, principalement dans les canaux de navigation.
Le magazine rapporte que « les attaques posent un dilemme difficile à la marine américaine dans la région », notant que les forces yéménites « disposent d’un bon stock de missiles anti-navires et qu’elles peuvent harceler plus de navires que la marine américaine ne peut espérer en protéger ».
Et de noter : « Les États-Unis doivent équilibrer leur présence en Méditerranée orientale pour soutenir Israël, avec la nécessité de soutenir leurs alliés tels que la Corée du Sud et Taiwan, et de partager leurs ressources entre les différentes parties du monde ».
« La marine américaine ne peut pas être partout tout le temps », a déclaré au magazine Fabian Hinz, chercheur à l’Institut international d’études stratégiques, soulignant « qu’il est peut-être plus facile de défendre des navires contre des détournements que contre des attaques de missiles ou de drones, mais en fin de compte, la marine américaine ne peut pas couvrir chaque mètre de la mer Rouge et protéger les navires les plus menacés ».
Il a souligné que « les États-Unis peuvent tenter une mission presque impossible, mais ils peuvent également tenter de dissuader les forces yéménites de lancer de nouvelles attaques ».
« La marine américaine pourrait également choisir de s’attaquer aux stocks de missiles anti-navires, même il est difficile de savoir si les États-Unis ont les moyens de renseignement ou la volonté de le faire », a noté Haines.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a annoncé que Washington formera une coalition internationale pour faire face à la menace d’attaques en provenance du Yémen, sous prétexte de « garantir la liberté de navigation en mer Rouge ».
Austin a affirmé depuis Tel Aviv, après avoir rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’une conférence de presse à laquelle a participé le ministre israélien de la Sécurité Yoav Galant qu’il tiendrait une réunion virtuelle des ministres de la Défense demain, mardi, afin de faire face à la menace résultant des menaces du Yémen.
À son tour, le gouvernement norvégien a annoncé qu’il enverrait des officiers de la marine participer à une opération internationale planifiée, dirigée par les États-Unis, en mer Rouge.
Il est à noter que les forces yéménites ont affirmé à plusieurs reprises qu’elles ne ciblent aucun navire en mer Rouge s’il se dirige vers des ports internationaux, mais ceux qui se dirigeant vers les ports israéliens, « jusqu’à ce que cessent l’agression et le siège sur la bande de Gaza et l’aide y soit acheminée ».
Les États-Unis affirment que les attaques yéménites en mer Rouge représentent une menace pour la navigation maritime.
Les compagnies maritimes internationales ont annoncé aujourd’hui, lundi, qu’elles cesseraient de naviguer en mer Rouge ou modifieraient l’itinéraire de leurs trajets par crainte des menaces émanant du Yémen.
Source: Médias