L’Iran a fait part dimanche de son optimisme concernant l’organisation du grand pèlerinage de la Mecque en 2017 et de la participation de ses ressortissants qui l’avaient boycotté l’an dernier, après des pourparlers avec l’Arabie saoudite.
« La plupart des questions abordées lors des discussions (avec les Saoudiens) ont été résolues, mais certaines restent à résoudre », a déclaré Ali Ghazi Askar, représentant du guide suprême iranien pour le hajj, cité par l’agence de presse Isna.
Des pourparlers se déroulent depuis le 22 février en Arabie saoudite.
Aucun pèlerin venant d’Iran n’avait participé au hajj en 2016, pour la première fois depuis près de trois décennies.
Après la tragique bousculade qui avait coûté la vie à près de 2.300 fidèles, dont 464 Iraniens, lors du hajj en 2015, Téhéran avait contesté l’organisation par les Saoudiens du grand pèlerinage musulman annuel.
« La questions des martyrs de Mina est primordiale pour nous et il faudrait la régler le plus tôt possible. Ils disent que l’enquête est en cours et nous aussi avons des documents, raison pour laquelle on a suggéré la mise en place d’une commission d’enquête à laquelle ces documents seraient délivrés », a ajouté M. Ghazi Askar selon lequel « si ces questions sont résolues, les pèlerins pourront être envoyés en Arabie saoudite ».
L’une des questions clés des pourparlers entre Téhéran et Ryad est celle de l’indemnisation des familles des victimes de cette bousculade. « S’ils (les saoudiens, ndlr) désignent les coupables dans cette affaire et règlent la question des indemnisations , les obstacles seraient aplanis », a-t-il affirmé.
Puissance sunnite et chef de file des monarchies arabes du Golfe, l’Arabie saoudite a rompu il y a un an ses relations diplomatiques avec l’Iran après le saccage de son ambassade à Téhéran par une foule qui réagissait à l’exécution dans le royaume d’un dignitaire religieux chiite.
Ryad a aussi rompu ses relations économiques et commerciales avec Téhéran et suspendu tous les vols entre les deux pays, ce qui complique la délivrance de visas aux pèlerins et leur transport.
Sources: AFP, Fars News