L’armée d’occupation israélienne n’a pas précisé comment elle a obtenu les informations qui lui ont permis le lundi 12 février, de libérer les deux captifs israéliens retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, jour de l’opération Déluge d’al-Aqsa du Hamas dans l’enveloppe de Gaza.
Pour les agences internationales, elle s’est bornée de dire par la voix du lieutenant-colonel Richard Hecht, son porte-parole, que l’opération a été réalisée conjointement par l’armée, le Shin Beth (Sécurité intérieure) et la police israélienne.
Concernant les détails de son exécution, elle rapporte qu’un commando a fait exploser la porte de l’appartement situé au deuxième étage de l’immeuble où se trouvaient Luis Har (70 ans) et Fernando Marman (61 ans), tous deux israélo-argentins. Et que « les trois gardes islamistes ont été pris par surprise et abattus ». « L’évacuation des otages s’est déroulée alors que d’autres islamistes ouvraient le feu à partir d’immeubles voisins » ajoute-t-elle, et un soldat a été légèrement blessé.
Cette version avance aussi que cette opération nocturne a été exécutée sur fond « d’une série de raids israéliens contre des cibles terroristes dans le sud de la bande de Gaza ». Dans la matinée, le ministère de la Santé de Gaza déplorait le martyre de 164 Palestiniens, dont 80 femmes et enfants, tués dans cette nuit sanguinaire de « ceintures de feu » sans répit.
Selon la version officielle, cette opération était basée sur des « renseignements précis » et le site était surveillé depuis un certain temps. Sans indiquer la nature de ces renseignements.
Le journaliste et chercheur libanais Nidal al-Sabea‘ avance une toute autre version des faits sur sa page X (ex-Twitter) : les deux captifs israéliens étaient détenus chez la famille Abou Srour qui a menee des tractations avec les Israéliens à Londres en vue de leur libération. Elle aurait reçu d’après lui, en échange de leur libération, deux millions de dollars ainsi qu’un dédommagement pour sa maison détruite.
Le correspondant de la chaine saoudienne al-Arabiya en Palestine occupée, Ahmad Darawcha rapporte pour sa part que les deux captifs n’étaient détenus par les Brigades al-Qassam du Hamas et l’armée israélienne n’a pas mené de combats pour les libérer.
Après d’enlèvement des Israéliens le 7 octobre, le Hamas avait assuré qu’il ne détenait pas la totalité des captifs et certains d’entre eux avaient été fait prisonniers par des familles palestiniennes qui ont investi les colonies pendant l’opération.
Le chiffre avancé par les Israéliens sur le nombre des captifs israéliens qui seraient encore détenus dans la bande de Gaza, en l’occurrence 134, est également contesté. Selon le journal libanais al-Akhbar, citant des sources de la résistance, « il n’y a pas d’informations précises sur le chiffre des colons prisonniers à Gaza, d’autant que certaines petites formations ont pu enlever des dizaines d’entre eux, dont des personnes âgées et les ont installés dans des maisons sans protocole de protection ». Et d’assurer que la résistance a prévu « une marge de 10% sur la capacite de l’ennemi de parvenir à certains d’entre eux »
Dans son bulletin d’information arabophone de sept heures du matin, la chaîne israélienne KAN, a fait part de son scepticisme pour la libération des autres captifs. Selon elle, « les données qui ont accompagné l’opération de libération des deux otages à Rafah ne seront plus disponibles, car l’armée s’est appuyée sur la tactique du choc et de la surprise, et a attaqué une maison au milieu d’un quartier éloigné du centre des opérations. Plus tard, les armes militaires des factions se seront bien préparées à toutes les éventualités, dans la mesure où elles ne permettront pas la récupération des prisonniers vivants ».
Sur la plateforme X, le journaliste israelien Israel Frey a exprimé sa gratitude parce que les otages ont été ramenés en bonne santé, contrairement aux assertions relayées sur le mauvais traitement qu’ils subissaient.
((« Leur état est bien », grâce à Dieu et peut-être aussi à ceux qui les ont gardés dans des conditions raisonnables par opposition aux sombres histoires qui nous ont été commercialisées sur la torture et les abus. Dans l’espoir que tous les otages et prisonniers rentrent sains et saufs chez eux.))
Ces histoires sombres conviendraient davantage au sort infligé par l’entité sioniste aux Palestiniens de Gaza, de la Cisjordanie, et aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes.
La nuit de la libération des deux captifs a été qualifiée de « nuit infernale » par les Palestiniens de Rafah.
« Tous les hôpitaux de la ville ont été transformés en cimetières, car les équipes de santé ne pouvaient pas faire face au grand nombre de blessés et de victimes », a déclaré le directeur de l’hôpital de campagne koweïtien.
Comble de l’horreur: dans les médias israéliens, cette opération a été célébrée en grandes pompes : « la main dorée », l’ont-ils baptisée.
Source: Divers