La Chine dispose désormais de son premier chasseur-bombardier furtif, a annoncé la télévision d’Etat, un appareil symbole du rattrapage militaire de Pékin sur les armées occidentales.
« Le J-20 et d’autres nouveaux armements de haut niveau ont rejoint le service actif des forces aériennes », a indiqué jeudi soir la chaîne militaire de CCTV.
Le reportage n’évoque que brièvement l’appareil, montrant des images d’avions filant au-dessus de nuages et d’un désert de sable.
Pékin avait présenté le J-20 en novembre lors d’un salon aérien dans le sud de la Chine, mais c’est la première fois que l’utilisation de l’appareil par l’armée est confirmée par un média officiel.
Equipé de missiles à longue portée, l’avion, censé échapper aux radars, représente une avancée pour la capacité de projection des forces aériennes chinoises.
La Chine est engagée dans un processus de modernisation de son armée. Elle entend mieux protéger ses frontières terrestres, mais aussi affirmer ses revendications de souveraineté, notamment en mer de Chine méridionale.
Des îles et récifs de cette vaste zone maritime sont disputés entre plusieurs pays riverains.
Pékin continue de s’armer plus vite que les autres pays, au point de s’orienter dans certains domaines « vers une quasi parité avec l’Occident », avait estimé le mois dernier l’Institut international pour les études stratégiques (IISS).
La Chine a annoncé la semaine dernière que ses dépenses militaires augmenteront de 7% en 2017, à 1.040 milliards de yuans (143 milliards d’euros). Selon l’agence Bloomberg, il s’agit de la progression la plus faible en pourcentage depuis 1991.
Le budget de l’armée chinoise est le deuxième mondial, loin derrière les Etats-Unis (575 milliards d’euros), selon des chiffres de l’IISS.
Source: AFP