Le mouvement Hamas a affirmé vendredi soir que toute voie d’acheminement de l’aide, notamment la jetée maritime, n’est pas une alternative à la fermeture de tous les points de passage terrestres, sous supervision palestinienne ».
Dans un communiqué, le mouvement a assuré son « rejet de toute présence militaire d’une quelconque force dans les territoires palestiniens », soulignant « le droit du peuple palestinien à recevoir toute l’assistance dont il a besoin à la lumière du désastre provoqué par l’occupation ».
À son tour, le bureau des médias du gouvernement à Gaza a affirmé que l’administration américaine »tente d’embellir son laid visage en établissant une jetée flottante au large de la ville de Gaza ».
Dans un communiqué, le bureau de presse a remis en question les intentions de l’administration américaine, qui » supervise une guerre d’extermination et forme un mur de protection pour Israël ».
Il a souligné que « la jetée flottante ne couvre pas les besoins alimentaires du peuple palestinien et que ce qu’il fournira ne mettra pas fin à la famine ».
Il a appelé « à l’ouverture immédiate des points de passage terrestres », trouvant surprenant que des solutions fragmentaires et partielles soient recherchées et que les vraies solutions soient loin d’être réelles ».
En outre, le communiqué a expliqué que « les passages terrestres sont les plus réalisables et les plus efficaces pour acheminer l’aide à la bande de Gaza », exigeant « le retrait des forces d’occupation israéliennes du passage de Rafah, à la lumière de la catastrophe humanitaire de plus en plus tragique ».
Il a ajouté que « la crise de la sécurité alimentaire s’aggrave dans les gouvernorats du centre et du sud, notamment avec le déplacement de dizaines de milliers de personnes de Rafah suite à l’invasion israélienne de la ville ».
Cette annonce intervient après que le commandement central américain a annoncé jeudi l’achèvement de la construction d’une jetée flottante au large de Gaza, en vue du début du transport de l’aide humanitaire.
Les États-Unis ont commencé la construction de la jetée fin avril, sous prétexte d’apporter une aide humanitaire à la bande de Gaza, qui subit depuis 224 jours une agression et un siège israéliens qu’elle soutient.
Un responsable militaire américain a expliqué que l’aide arriverait d’abord à Chypre, où elle serait examinée et préparée pour être livrée. Elle serait ensuite transportée via des navires commerciaux vers une plate-forme flottante au large de la bande de Gaza, puis via des navires plus petits jusqu’au quai.
Le responsable a précisé que la capacité opérationnelle de la jetée sera dans un premier temps de 90 camions d’aide par jour, puis de 150 camions par jour.
À son tour, un autre responsable de l’administration américaine a déclaré que l’Agence américaine pour le développement international (U.S. Aid) participerait aux côtés des organisations des Nations Unies pour « fournir une aide vitale dès qu’elle atteindra Gaza par le couloir maritime ».
Dans le contexte de son soutien continu à l’occupation, le Wall Street Journal a rapporté que le président américain Joe Biden allait fournir de nouvelles armes à « Israël », d’une valeur d’un milliard de dollars.
L’ambassadeur américain auprès de l’entité d’occupation, Jack Lew, a nié qu’il y ait eu un changement dans les relations entre les États-Unis et « Israël ».
Il a précisé que l’aide militaire de Washington avait augmenté après le 7 octobre 2023, soulignant « qu’un seul lot de munitions était gelé et que tout le reste continue d’affluer ».
Source: Médias