Le journal américain Bloomberg a révélé « qu’Israël » est confronté à des taux d’inflation et à une hausse des prix record, en raison de la guerre en cours dans la bande de Gaza, depuis plus de 8 mois, et de l’escalade qui l’accompagne à la frontière nord de la Palestine occupée avec Liban.
Selon le journal, avec des dizaines de milliers de personnes fuyant les zones proches de la frontière avec la bande de Gaza et de la frontière nord, après la guerre à Gaza, le parc de logements a diminué d’environ 5 % du jour au lendemain, soulignant que cela est considéré comme « un revers pour une économie dans laquelle le coût de la vie avant la guerre dépasse celui de la Suisse en tant qu’économie la plus chère ».
Et d’ajouter : « qu’après des mois passés à l’étroit dans des chambres d’hôtel, de nombreux colons évacués ont commencé à louer des maisons pour des périodes plus longues, à un moment où « Israël » connaît déjà une pénurie importante de logements ».
A titre d’exemple, le journal cite les propos de Shahar Zvulun, un colon du bloc d’implantation d’Ofakim, dont le loyer a augmenté de 30 % après la guerre, un coût qui représente plus d’un quart du panier mensuel des prix israéliens.
Cauchemar inflationniste alors que la vague de colère s’intensifie
Le journal a décrit la guerre en cours comme « la pire guerre qu’Israël ait menée depuis un demi-siècle », ajoutant « qu’elle a conduit à une série de réactions inflationnistes qui sont récemment devenues évidentes, beaucoup appelant à l’aide pour se débarrasser du cauchemar inflationniste. La colère du public s’est accrue face aux répercussions sur la situation sécuritaire et économique ».
Et de souligner : »le choc initial sur les dépenses de consommation en « Israël » a été si important qu’il a empêché l’inflation de s’accélérer malgré les turbulences économiques, mais maintenant que la demande intérieure a rebondi, le coût de tous les services et produits de consommation soit de l’épicerie aux voyages, a commencé à augmenter ».
Le journal a indiqué que « les pressions croissantes sur les prix ont conduit à un renversement du ralentissement de l’inflation depuis six mois, qui pourrait s’être accéléré en mai au-delà de la fourchette cible officielle de 1% à 3% pour la première fois cette année ».
Les sombres perspectives en « Israël » bouleversent également le calendrier des projets de la banque centrale visant à assouplir davantage sa politique monétaire, menaçant de maintenir les coûts d’emprunt à un niveau élevé plus longtemps alors que le gouvernement se tourne vers le marché de la dette pour financer l’essentiel de ses besoins de dépenses massifs.
Le journal a estimé « qu’il sera difficile de ralentir la dynamique de l’inflation avec le retour du chômage à ses plus bas niveaux et une croissance des salaires d’environ 8 % au cours des deux premiers mois de 2024, avec une hausse des impôts et des coûts des services publics – ainsi qu’une politique budgétaire expansionniste et la monnaie shekel, plus volatile, car elle exerce une pression sur les prix ».
Le ministère israélien des Finances s’attend désormais à ce que l’inflation globale se termine à 3,3 %, soit près d’un point de pourcentage de plus que les prévisions de la banque centrale de janvier.
Le journal a conclu : « la facture de guerre israélienne de 16 milliards de dollars a placé le budget sur une trajectoire inquiétante, et des industries telles que l’aviation souffrent d’une pression similaire, ce qui suscite des inquiétudes car les moyens de transport et de communication ont le deuxième poids d’inflation le plus élevé après l’alimentation ».
Source: Médias