La prochaine audience du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans son procès pour corruption sera déplacée de Jérusalem occupée vers une salle souterraine et fortifiée du tribunal de première instance de Tel Aviv, a confirmé l’administration des tribunaux.
Ce transfert fait suite à des consultations entre les tribunaux et l’agence de sécurité Shin Bet concernant la sécurité de Netanyahu lors de sa comparution, qui doit débuter le 10 décembre.
Une déclaration du tribunal a révélé que le Shin Bet lui a fourni des informations “top secret” sur les menaces qui pèsent sur Netanyahu en raison de la guerre en cours, y compris des renseignements provenant de l’armée israélienne.
En conséquence, il a été établi que le tribunal de Jérusalem, qui ne dispose pas d’abris anti-aériens adéquats, n’était pas adapté au procès du premier ministre.
Bien que le Shin Bet ait proposé un autre bâtiment à Jérusalem occupée, les tribunaux ont estimé qu’il n’était pas adapté aux procédures judiciaires. L’emplacement de Tel Aviv a finalement été jugé le plus sûr et le plus approprié à la fois par le tribunal et par le Shin Bet.
La semaine dernière, Netanyahu a soumis une requête au tribunal demandant que d’ici lundi, le Shin Bet et l’Administration des tribunaux fournissent aux juges les détails des dispositions de sécurité pour son témoignage, en précisant le nombre d’heures par jour et le nombre de jours par semaine considérés comme sûrs pour sa présence au tribunal.
Le début du procès était initialement prévu pour le 2 décembre, mais la défense de M. Netanyahu a demandé un report de 15 jours en raison d’une préparation insuffisante, invoquant son emploi du temps chargé à la tête de multiples fronts de guerre. Le tribunal a alors accordé un report de huit jours, reprogrammant le témoignage pour le 10 décembre.
Netanyahu est poursuivi dans trois affaires de corruption – affaire 1000, affaire 2000 et affaire 4000 – impliquant des accusations de corruption, de fraude et d’abus de confiance.
Dans l’affaire 1000, il est accusé d’avoir accepté des montants astronomiques de la part d’un milliardaire en échange de certains services. L’affaire 2000 porte sur des négociations présumées avec l’éditeur d’un journal en vue d’une couverture médiatique favorable, et l’affaire 4000, la plus grave, affirme qu’il a accordé des avantages fiscaux à un géant des télécommunications en échange d’une couverture médiatique positive de l’agence de presse.
Il a été inculpé en janvier 2020 et un procès portant sur les trois affaires s’est ouvert en mai de la même année.
Le Premier ministre israélien a nié à plusieurs reprises tout acte répréhensible, affirmant que les accusations relèvent d’une chasse aux sorcières fabriquée de toutes pièces et orchestrée par la police et le ministère public.
Source: Spirit Of Free Speech