Cinq familles palestiniennes ont porté plainte, le mardi 17 décembre, contre le département d’Etat au sujet de l’aide militaire accordée par Washington à ‘Israël’, en se fondant sur une loi américaine qui interdit d’armer les forces de sécurité étrangères accusées de violer les droits de l’homme.
La plainte, à laquelle le département d’Etat doit répondre sous 60 jours, réclame que cette loi soit appliquée à ‘Israël’ qui, selon les plaignants et des groupes de défense des droits humains, en a illégalement été exempté.
Depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza en octobre 2023, les Etats-Unis ont promulgué des lois les autorisant à fournir l’équivalent de 12,5 milliards de dollars en aide militaire à leur allié stratégique.
Un plaignant américano-palestinien, Said Assali, a raconté mardi en conférence de presse à Washington que sa tante avait été tuée avec ses six enfants dans une frappe israélienne sur Gaza-ville, et affirmé que des armes américaines avaient été utilisées à cette occasion.
« Nos familles ont payé un prix insoutenable au refus du département d’Etat d’appliquer ses propres lois », a souligné M. Assali.
Deux anciens employés du ministère ont affirmé à la presse que les autorités américaines appliquaient une règle informelle « d’exception pour Israël » quand il s’agit d’examiner ses actions militaires.
« La réalité, c’est qu’Israël répond à des règles différentes. Le département d’Etat a créé ce processus unique, pesant et à haut niveau (…) qui s’applique seulement à Israël », a déclaré l’un d’eux, Charles Blaha.
Le département d’Etat n’a pas commenté mardi le dépôt de la plainte.
Amnesty International a accusé Israël de « commettre un génocide » contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. Et la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et de son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Ahmed Moor, un autre plaignant, a expliqué que sept membres de sa famille à Gaza vivaient « sous la peur constante des bombardements » et qu’un autre avait été tué.
« Ces membres de ma famille sont des gens comme vous et moi, et leurs vies ont été détruites par des armes américaines en violation directe de la loi américaine », a-t-il plaidé.
Rappelons que plus de 45.059 Palestiniens sont tombés en martyre, dont une majorité de femmes et d’enfants, suite aux bombardements israéliens contre Gaza.