Une voiture piégée a explosé, ce mardi, dans le centre de la ville de Manbij, dans la campagne orientale d’Alep, en Syrie.
La Défense civile syrienne a ainsi annoncé la mort de deux civils et de quatre autres blessés suite à cette explosion.
Un sapin de Noël brûlé à Hama
Après l’église orthodoxe endommagée et les tombes chrétiennes vandalisées, c’est au tour d’un sapin de Noël d’être incendié à Suqaylabiyah, ville située à quelques encablures de Hama.
Selon Sky News Arabia, site émirati, un arbre de Noël installé sur la place centrale de la petite ville chrétienne de Suqaylabiyya a été incendié par des hommes armés ouzbeks.
Toujours selon la même source, l’incident s’est produit sous la menace d’une arme, les hommes armés empêchant les habitants de s’approcher.
Après leur départ, les pompiers sont intervenus pour éteindre l’incendie, tandis que les forces de sécurité annonçaient qu’ils seraient poursuivis et arrêtés. Un cadre de Hayat Tahrir el-Cham (HTC), le cheikh Ibrahim Abu Soulayman, a assuré les chrétiens que des mesures seraient prises contre les combattants étrangers responsables de l’attaque contre l’arbre de Noël.
Il a même tenu une croix en signe de soutien. Cette attaque a suscité la colère des habitants, qui ont organisé des manifestations dénonçant les atteintes à la liberté religieuse et le chaos sécuritaire.
La ville a également été le théâtre d’un sit-in devant le commandement du district, expression du rejet de cette attaque contre un symbole religieux pendant la période des fêtes.
Suite à cet évènement, plusieurs manifestations ont éclaté dans des quartiers chrétiens de Damas le 24 décembre pour protester contre l’incendie du sapin de Noël près de Hama. Affluant spontanément de différents quartiers, ils se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement et leurs craintes plus de deux semaines après la prise du pouvoir par une coalition dirigée par Hayat Tahrir al-Cham.
Le nouveau pouvoir annonce un accord avec les groupes armés pour leur dissolution
Entre-temps, les nouvelles autorités syriennes à Damas ont annoncé mardi un accord avec « tous les groupes armés » pour leur dissolution, précisant qu’ils allaient être intégrés au ministère de la Défense.
« Une réunion des chefs des groupes » armés avec le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Charaa « a abouti à un accord sur la dissolution de tous les groupes et leur intégration sous la tutelle du ministère de la Défense », ont indiqué les nouvelles autorités sur leur compte Telegram.
Ahmad al-Charaa a affirmé dimanche qu’il ne « permettrait absolument pas que des armes échappent au contrôle de l’Etat ». Il avait ajouté lors d’une conférence de presse que cette décision s’appliquerait également aux « factions présentes dans la zone des Forces démocratiques syriennes » (FDS, dominées par les Kurdes, NDLR).
Les photos publiées par l’agence officielle Sana et le compte Telegram des autorités montrent M. Charaa entouré des chefs de plusieurs factions armées, mais pas de représentants des forces dirigées par les Kurdes dans le nord-est du pays.