L’armée d’occupation israélienne a annoncé, dans la soirée du mercredi 8 janvier, une mesure sans précédent : elle va désormais protéger l’identité de tous ses combattants et officiers jusqu’au grade de général de brigade participant aux offensives militaires à Gaza et au Liban. Cette décision, prise sur ordre du chef d’état-major Herzi Halevi, s’appliquera jusqu’à nouvel ordre, ont rapporté les médias israéliens.
Cette mesure drastique intervient dans un contexte de risques croissants pour les soldats israéliens voyageant à l’étranger. Elle fait suite notamment à des plaintes qui ont déjà conduit à l’émission de mandats d’arrêt contre des soldats israéliens en voyage au Brésil et en Argentine.
La nouvelle directive affectera des milliers de soldats et officiers, tant de l’armée régulière que des réservistes, qui jusqu’à présent apparaissaient à visage découvert et sous leur véritable identité dans les médias.
Cette mesure de protection témoigne de l’inquiétude croissante face aux poursuites judiciaires internationales visant les militaires israéliens. Selon le porte-parole de l’armée d’occupation, cette décision vise à protéger les soldats participant aux opérations actuelles contre d’éventuelles poursuites judiciaires à l’étranger, illustrant l’évolution du conflit sur le terrain juridique international.
En novembre, la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre des Affaires militaires Yoav Gallant « pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre » commis au moins du 8 octobre 2023 au moins jusqu’au 20 mai 2024, jour où l’accusation a déposé les demandes de mandats d’arrêt.
Ces événements surviennent dans le contexte du génocide commis par le régime israélien dans la bande de Gaza, qui a jusqu’à présent coûté la vie à plus de 45 900 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Le régime israélien a lancé la guerre en octobre 2023 à la suite d’une opération de représailles menée par les mouvements de résistance de Gaza en réponse aux décennies d’occupation et d’agression de Tel-Aviv contre les Palestiniens.