L’armée israélienne a admis vendredi dans un communiqué que les forces d’occupation ont probablement tué une femme israélienne et son fils lors des combats à Nahal Oz dans l’enveloppe de Gaza le 7 octobre 2023.
Selon l’enquête, l’adolescent aurait été tué en raison « d’une erreur d’identification » après avoir échappé à ses ravisseurs, et sa mère aurait été tuée lorsque le véhicule dans lequel elle avait été enlevée pour l’emmener dans la bande de Gaza a été bombardé.
Le quotidien israélien Haaretz a accusé l’armée israélienne d’avoir activé le 7 octobre la directive Hannibal, une stratégie militaire conçue par Israël depuis 1986, pendant l’occupation israélienne du sud du Liban. Elle consiste à éviter, quoi qu’il en coûte, le risque d’enlèvement de soldats ou civils israéliens, et permet « de mettre en danger la vie du soldat en question pour éviter sa capture », rappelle The Times of Israël. Les prises d’otages étaient utilisées par les factions de résistance libanaise ou palestinienne pour obtenir la libération de détenus. L’objectif premier de cette directive est d’éviter de s’enferrer dans de longues négociations.
Dans une enquête du Haaretz parue le 7 juillet 2024, 9 mois après les faits, le journal confirme à la base de documents et de témoignages qu’Israël n’a pas hésité à massacrer ses propres soldats, mais aussi des civils.
Des maisons ou des Israéliens étaient séquestrés, des véhicules dans lesquels des soldats et des civils israéliens étaient transportés et les régions par lesquels ils passaient ont été bombardés sciemment par l’armée israélienne qui n’a pas hésité à massacrer ses propres soldats et civils pour empêcher cette prise d’otages qui avait pour but de les échanger contre les milliers de détenus palestiniens enlevés principalement en Cisjordanie occupée.
D’innombrables rescapés israéliens des combats qui ont suivi l’attaque du 7 octobre ont assuré qu’ils ont été pris pour cible par l’armée israélienne pendant qu’elle traquait les combattants du Hamas.
Dans le kibboutz Beeri, des témoins israéliens ont déclaré aux médias israéliens qu’un char avait tiré sur une maison dans laquelle 14 personnes étaient détenues par le Hamas.
Alors que les autorités de l’occupation israélienne attribuent les 1.189 tués israéliens dont 377 policiers militaires au Hamas, les images prises après les combats montrent de nombreuses carcasses de voitures totalement carbonisées, comme soufflées par des missiles, et des maisons dévastées par des déflagrations contestent cette version de faits. Les combattants du Hamas ne disposant pas des équipements permettant ces destructions.
L’organisation « Conseil d’octobre » des familles des tués israéliens réclame une enquête sur ce qui s’est passé pendant ces évènements. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu refuse la création d’une commission d’enquête indépendante et insiste pour une enquête strictement politique. Le refus obstiné de mener à bien les négociations en vue de libérer les captifs israéliens en échange des détenus palestiniens confirme que la directive Hannibal est toujours de vigueur. D’autant que de nombreux captifs israéliens ont succombé dans les raids israéliens meurtriers sur la bande de Gza.
Source: Divers