Le Qatar a affirmé mardi qu’un accord de cessez-le-feu à Gaza pourrait être conclu « très bientôt », les négociations étant « au stade final », après 15 mois d’une guerre israélienne contre la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de martyrs palestiniens dans le territoire palestinien.
Le Qatar, principal pays médiateur avec les Etats-Unis et l’Egypte, a déclaré que les « principaux problèmes » ont été réglés, sans préciser lesquels. « Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt », a dit un porte-parole de la diplomatie qatarie.
Selon deux sources proches du Hamas, 33 captifs israéliens devraient être libérés durant la première phase de l’accord en gestation, en échange d’un millier de Palestiniens détenus par « Israël », dont des femmes, des enfants et des condamnés qui purgent des peines de prison à perpétuité. Les captifs seraient libérés « par groupes, en commençant par les enfants et les femmes », d’après l’une d’elles.
Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a confirmé qu’Israël cherchait à obtenir la libération de « 33 otages » pendant la première étape, et était prêt à libérer « des centaines » de prisonniers palestiniens.
Selon un responsable israélien, les négociations pour la deuxième phase de l’accord commenceront le « 16e jour » après l’entrée en vigueur de la première phase. La deuxième phase concernera la libération des derniers captifs, « soit les soldats et les hommes en âge d’être mobilisés et (le retour) des corps des otages morts », selon le Times of Israel.
Le journal indique que pendant la première phase qui durera 42 jours, les forces israéliennes se retireront des zones résidentielles et les Palestiniens seront autorisés à revenir au nord de l’enclave. 600 camions d’aides humanitaires seront aussi autorisés à rentrer quotidiennement dans la bande de Gaza.
Israël ne quittera toutefois « pas Gaza tant que tous les otages ne seront pas rentrés, les vivants et les morts », a souligné le responsable israélien.
Retrait de Netzarim et Philadelphie
La télévision publique Kan a rapporté que l’armée s’apprête à se retirer du passage de Rafah au sud, et des deux axes de Netzarim et de Philadelphie, au centre et au sud, dès que l’accord sera conclu. « Le retrait a été coordonné avec des parties sécuritaires américaines et égyptiennes », précise son correspondant militaire.
La source proche du Hamas a expliqué que les forces israéliennes se retireraient du corridor de Netzarim – au sud de la ville de Gaza, qui coupe le territoire palestinien en deux parties – mais resteraient déployées sur la route de Salaheddine, le principal axe reliant le sud au nord du territoire.
Un point de contrôle électronique équipé de caméras sera installé sur le corridor de Netzarim, où « aucune force israélienne ne sera présente », selon cette source.
Les forces israéliennes devraient rester présentes jusqu’à « 800 mètres en profondeur du territoire, sur une zone allant de Rafah au sud jusqu’à Beit Hanoun au nord », toujours selon la source proche du Hamas.
Des médias israéliens avancent qu’Israël doit maintenir une « zone tampon » dans la bande de Gaza durant la première phase de l’accord.
A une semaine du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, les négociations indirectes se sont intensifiées à Doha.
Les précédentes négociations ont buté sur plusieurs questions : la durée d’un cessez-le-feu, l’ampleur de l’aide humanitaire autorisée à entrer à Gaza, la logistique du retour des déplacés palestiniens, le retrait des troupes israéliennes et la gouvernance de Gaza après-guerre.
Source: Avec AFP