Les autorités syriennes ont condamné, ce jeudi 23 janvier, « l’assassinat » dans le centre du pays d’un photographe travaillant pour l’agence officielle Sana, s’engageant à protéger les journalistes.
Ibrahim Ajaj travaillait déjà pour Sana du temps de Bachar al-Assad, ayant abandonné le pouvoir et quitté le pays vers la Russie le 8 décembre. Une coalition armée dirigée par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), soutenue par la Turquie et le Qatar, dirige actuellement la Syrie.
Le photographe a été enlevé par deux hommes et son corps a été retrouvé criblé de balles à Hama, dans le centre du pays, selon ses proches.
Il avait reçu des messages de menaces, a indiqué l’un de ses proches qui n’a pas voulu être identifié pour des raisons de sécurité.
Dans un communiqué, le ministère de l’Information a « condamné l’assassinat du photographe Ibrahim Ajaj (..) et affirmé son plein engagement à soutenir la liberté de la presse et à protéger les journalistes ».
Il a ajouté « coopérer étroitement avec le ministre de l’Intérieur » pour faire la lumière sur les circonstances du crime et en juger les auteurs.
Il s’agit du premier assassinat d’un journaliste qui travaillait pour le gouvernement de Bachar al-Assad depuis sa chute, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Selon l’OSDH, basé au Royaume-Uni, « des hommes armés non identifiés » ont tué le photographe.
D’après l’Observatoire, des groupes armés alliés à HTS ont mené des exécutions extrajudiciaires contre des partisans de Bachar al-Assad, notamment dans les villes de Hama et Homs (centre).